mercredi 1 mars 2006
Houston nous avons un problème très con
J'ai appris quelque chose de marrant aujourd'hui.
Je m'ennuyais ferme cet après-midi, ne trouvant pas de prétexte valable pour ne pas travailler mon allemand, et me rendis donc chez Lionel P. qui était occupé à amarrer la navette spatiale Atlantis à la station spatiale internationale. Il avait quelque difficulté d'ailleurs.
Heureusement, comme vous l'aviez deviné, sagaces que vous êtes, il n'était que dans sa chambre et a pu mettre sa simulation informatique sur pause, ce qui au passage n'est pas possible à 36000 kilomètres de la terre, différence entre l'amateurisme et le professionalisme.
Il s'est alors mis à me raconter plein de choses passionantes sur les risques qu'on court à vouloir s'aventurer dans l'espace. Car il y a des risques, vous voilà prévenus.
Je ne vous referez pas son explication brillante de l'entrée sinueuse dans l'atmosphère d'une navette américaine (comme les ailes sont trop grandes, il faut y rentrer incliné sur le côté pour avoir moins de portance, mais alors on est dévié et donc il faut y aller en s, on comprend mieux avec sa maquette dans les mains), mais en revanche j'ai trouvé une de ses anecdotes très drôle.
Apollo 11 n'a failli jamais revenir sur terre. Avant de redécoller depuis la lune, ils avaient vidé leurs déchets sur place (ce qui n'est somme toute pas un comportement très civique) et tout ce dont ils n'auraient plus besoin, entre autres la caisse à outils.
Réinstallé dans la cabine, paré à décoller, tout à sa joie de rentrer sur terre, Buz Aldrin, dans un élan fou, s'exclamant sûrement "la terre, nous revoilà" tire d'un coup sec la manette armant le décollage qui lui reste dans la main. C'est cassé ! Impossible de quitter la lune.
Incroyable : exactement ce qu'avait prévu Hergé !
Et là, ils sont tous les deux comme des c , des abrutis assis dans leur cabine à regarder par le hublot la caisse à outils qu'ils avaient laissée dehors. Et plus question d'aller la chercher : le temps qu'ils remettent leur combinaison, dépressurisent et sortent, ils auraient raté leur rendez-vous orbital avec le troisième larron.
C'est ballot.
C'est très con.
C'est très très très très con.
Je pense au gars à Houston qui, dans le silence général a dû le premier éclater de rire se rendant compte de la drôlerie de la situation.
Heureusement, un ingénieur de la NASA leur a dit comment armer le machin avec un bout de stylo et ils ont pu rentrer.
Ca aussi Hergé l'avait prévu. Quel visionnaire !
Lionel m'a aussi raconté l'histoire d'Apollo 12 qui s'est pris deux fois la foudre au moment du décollage (c'est pas malin malin de décoller par temps d'orage, même un enfant de 4 ans le conçoit), la sortie de secours de la navette spatiale en cas de problème à l'atterissage (une trappe qui s'ouvre, un fil qui pendouille, des parachutes, et une chance sur quatre de se prendre l'aile dans la tête), et tout un tas de choses.
Bref, vous voyez où je veux en venir : Lionel a plein de choses à raconter, il le fait beaucoup mieux que moi, et je sais pas, une idée comme ça, un blog serait le moyen idéal d'en savoir plus sur la conquête spatiale en akkadien. Je suis pratiquement sûr que ça ne s'est jamais fait.
Contredisez moi par commentaire si ça n'est pas le cas.
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3 commentaires:
2 choses :
- Oui, Lionel P. doit créer son blog ! C'est passionnant tout ça ! Au fait, si ma mémoire est bonne, il mérite un gage ! Y-as-tu déjà songé ?
- J'ai detecté au moins une faute d'orthographe (plus précisément de conjugaison) dans ton dernier post.
Moi aussi, Audrey P., j'ai détecté la faute de conjugaison. Mais enfin Sébast, le futur de l'indicatif c'est quand même pas sorcier !
Sinon, pour ne pas trop changer de registre, je ne suis pas sûr que tu aies le droit de dire "quelque difficulté" au singulier. Enfin, moi je ne vois pas trop le sens que ça peut avoir.
Enfin dis moi, puisque c'est toi le spécialiste!
A bientôt :))
PP
Pour la faute de conjugaison, mea culpa. C'est plus de l'inattention qu'autre chose. En revanche, pour "quelque difficulté", c'est français.
Voici de que dit mon dico :
quelque adjectif indéfini
1. (Au singulier). Exprime une quantité, une durée, une valeur, un degré indéterminés, génér. faibles. À quelque distance. Pendant quelque temps.
(c) Larousse.
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