vendredi 17 mars 2006

Lacrymo et sauce goût grillé


Bonjour à tous !
Ca fait plaisir de vous retrouver !
Oui je sais, je ne sais pas qui vous êtes, je ne vous vois pas, mais bon, la politesse c'est un art étrange.

Tout à l'heure j'ai fait de la pâte à crêpe (ENCORE !) et oui. Et pendant que je la touillais avec amour je me suis dit : ça y est, je suis en train de réussir : je fais des crêpes sans bêtement laisser la fourchette tomber dans le saladier. Et bien c'était trop beau ! Que les gens qui vont en profiter ce soir (et ils sont nombreux) soient prévenus : j'ai dû plonger mes doigts dedans pour la récupérer. A part ça elle a l'air très réussie.

Mais bon, ce n'est pas de ça que je voulais vous parler, mais plutôt de ma soirée (mouvementée) d'hier.

Je suis sorti, le coeur serré de mon examen de japonais sur le coup des 20h. C'était ma dernière heure de japonais, que voulez-vous, l'émotion. J'ai ensuite attendu avec François "Arrête tu me fais mal" qui passait là incidemment que David "California" en finisse lui aussi avec ses kanji et son petit texte sur sa vie en japonais. Nous avions convenu de nous sustenter dans ce temple de la gastronomie cro-magnonesque : le Mac Do. Je veux dire par là que même dans leurs rêves les plus fous, les cro-magnons, néanderthaliens et autres Kletz n'avaient pas osé penser à un tel étalage de glucose et de gras disponible tous les jours comme ça.
Alors que nous devisions de concert de tout et de rien (moi j'étais pour le tout, lui pour le rien), je posais innocemment la question suivante qui était d'ailleurs plutôt une remarque : "tiens, le nez me pique, c'est étrange". J'ai d'ailleurs dû sûrement dire "bizarre autant qu'étrange", je me connais.
Et là, les choses se sont précipitées : François "Bobo !!!" m'a répondu.
Ciel, je n'ose à peine vous transcrire sa réponse !
Il a dit : "moi aussi".
Notre sang s'est figé dans nos veines, nous avons pâli ensemble, façon explorateurs de Jurassik Park qui sentent l'haleine du tyranosaure rex dans leur cou. Il se passait quelque chose. Et l'explication était très simple : après les cinémas du côté d'Odéon, notre école était à son tour victime collatérale du gazage par les CRS du boulevard St-Michel.
Vous allez me dire, y a pire dans la vie que d'avoir le nez débouché par un résidu de lachrymo christi (ah ah ! elle est bien bonne. Non ?) Oui mais voilà, notre Mac Do de nous préféré, il est sis rue Soufflot, autant dire à cette heure là dans une fournaise urbaine.
David sorti de la salle et nous de l'école, nous avons observé un tantinet soit peu la situation historique : elle n'était pas brillante. J'arrête là le plagiat. Il y avait une sorte de défilé d'estaffette de tous les services de police, gendarmerie, pompiers, ambulanciers de France. On s'y croyait . Où, je sais pas mais on s'y croyait vraiment.
Courageux mais pas téméraires nous nous dirigeâmes plus loin l'âme en peine et l'estomac vide quand nous nous sommes rappelés qu'il y avait un mac do près de Montparnasse. C'est loin mais nous l'avons fait.
Bien sûr, comme dans toute restauration rapide, nous avons attendu un temps fou avant d'être servis. Il y avait devant nous des étrangers qui réclamaient un truc qu'ils ne vendent qu'au petit-déjeuner et la fille à la caisse a sûrement regretté son manque d'assuduité aux cours d'anglais en sixième.
Et là, on arrive enfin au coeur de l'histoire, ce qui lui vaut l'image du début : pendant que nous queuisions (faisions la queue), nous avons découvert non sans rire la dernière innovation de mac do : le boeuf à la sauce goût grillée (lisez bien, ça apparaît).
Le principe est simple : on fait à peine cuire le boeuf mais indépendamment on a préparé une sauce avec des bouts de cramé pour donner le goût grillé.
Que vous soyez macdo refoulé (car ça n'existe pas anti mac do : des millénaires de survie à bouffer des racines font que génétiquement on est attiré par le gras) ou macdo assumé, il faut bien le reconnaître : il fallait oser, et ils l'ont fait !
Ils n'ont vraiment peur de rien.
A quand le coca goût eau ?

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