vendredi 31 mars 2006

Attention, cramponnez-vous !

Ceci est le message le plus court de ce blog.
Pour l'instant.
Comme je vous sens déçus, on va faire un jeu.
Répétez dix fois :
Ces huit Inuits nuisent. La nuit cuit huit inuits.
Hilarant, n'est-il pas ?

Je me rattraperai demain.
Promis.

mercredi 29 mars 2006

Tartarin d'artichaut et feta...

...c'est ce que j'ai mangé en entrée à midi.
Non je n'étais pas à la tour d'argent, les petites cantines de quartier qui perdent leurs étoiles, très peu pour moi.
J'étais à la cantine de mon nouveau lieu de travail.
Le lecteur attentif se sera en effet rendu compte que j'ai commencé un stage récemment.
Et le restaurant d'entreprise là-bas, c'est byzance.
C'est bien simple, tous les midis je me dis : "sébastien, concentre-toi, il faut que tu te souviennes du nom de ce que tu manges pour pouvoir épater les copains ce soir". Et à chaque fois j'oubliais tellement c'était tarabisquoté et raffiné, sauf aujourd'hui.
Un détail qui ne trompe pas : au lieu de manger des fraises (c'est d'un commun !), on y mange une "soupe de fraises".
Et oui, ils ont tout compris, et vous-mêmes vous aurez fait un pas de plus vers la gloire gastronomique si, à vos prochains invités vous ne servez non plus des chips mais "des craquants de pomme de terre", point de mandarines mais un "concert d'agrumes", et que haricots verts, quels qu'ils soient auront déserté votre table au profit d'un "sublime de saveurs de nos potagers".
Je vous laisse, un intermède libatoire m'attend.
Une douche quoi.

mardi 28 mars 2006

La question du jour

Qu'est-ce qui se passe quand les CRS se mettent en grève et manifestent ?
Ils ont un syndicat paraît-il.

Bon sinon,

Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Voilà, vous avez de quoi rajouter sur votre CV.
Bon, ce soir c'est un peu court jeune homme on pouvait dire, oh dieux ! bien des choses en normandie, mais voilà, je travaille moi madame (insister lourdement sur le tra de travail). Que dirait l'économie française si je n'étais pas constamment au sommet de ma forme ? Et Wall street ? Et Lionel et François ? On perdrait à quake, pour sûr !
Alors bonne nuit. Il y a forcément un de mes (fidèles) lecteurs qui va aller se coucher après avoir lu son message quotidien. Ca lui fera plaisir.

dimanche 26 mars 2006

Nipponement vôtre

Bonjour,
Jusque là, quand il y avait une grève générale, je m'en moquais un peu, beaucoup, à la folie.
Les gens habitent à des heures de leur boulot ? Tant pis pour eux, ils n'ont qu'à pas être aussi c.., stupides. Parisiens va.
Oui mais voilà, me voici désormais parisien tributaire d'une ligne de bus pour me rendre à mon lieu de travail (encore qu'avec mon ordinateur je pourrai tout faire depuis chez moi mais bon, s'il n'y a personne pour voir mon costume et ma cravate, c'est ballot).
Mardi donc, je passe mon rite initiatique. C'est une expérience qui m'a l'air ma foi intéressante. Je vous raconterai.

Ce que je peux vous raconter en revanche dès maintenant, c'est la grève japonaise d'après le récit que m'en a fait à l'instant Pierre-san dit "l'asticot" qui au passage va nous revenir asticot musclé mais c'est une autre histoire (zut, c'était censé rester une surprise).
Alors voilà, cet avignonais invertebré est expatrié, pour son plus grand bonheur, depuis plusieurs mois au pays du soleil levant et il y effectue un stage chez un petit fabricant de voitures local en passe de devenir le leader mondial. Cherchez dans le kompass si vous ne voyez pas ce que je veux dire.
Il a assisté à une grève au sein de son établissement.
Voici son récit :
"après le travail (on ne fait évidemment pas grève pendant les heures de boulot, ça va pas la tête ?), les employés se sont mis en rang et ont commencé à réciter à tue-tête un slogan qui veut dire à peu près "jusqu'au bout, jusqu'au bout !", mais contrairement à ce qu'on pourrait penser dans notre bonne vieille france soupe au lait, ils veulent dire par là "jusqu'au bout, nous travaillerons jusqu'au bout pour nos chefs, en échange augmentez-nous".
C'est paraît-il un privilège rare que d'assister à ce genre d'évènement, il a eu beaucoup de chance.
Un signe qui ne trompe pas : quand vous cherchez sur google "grève Japon" et tous ses équivalents en langue étrangère, vous ne trouvez rien, si ce n'est des français qui manifestent contre la politique japonaise en matière de baleine.

Bon, sinon, on touche bientôt au but.

Résumé des épisodes précédents :
Un renard véreux entube un corbeau pigeon en lui faisait croire qu'il était le nouveau Pavarotti. L'article 1134 du code civil peut-il le sauver ?..

Le Renard s'en saisit et dit : "mon bon Monsieur
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute."

Pour l'article 1134 : en l'absence de contractualisation d'une clause "rendu de fromage en cas de chute", c'est implaidable.


vendredi 24 mars 2006

Le téléphone pleure vraiment !



Week-end, sweet week-end !
Ca fait du bien, n'est-ce pas ?
De quoi devais-je vous parler déjà ? J'avais pensé à quelque chose aujourd'hui, mais il faudrait encore que je m'en souvienne. Voyons, ce midi à la cantine ? Non. Le louvre ce soir ? Non plus. Mon état de comatage ce matin au petit-déjeuner ? Nenni.
Ah, j'y suis ! Le portable qui pleure.
Je m'explique : à un moment de la journée, tandis que je travaillais d'arrache-pied (plutôt d'arrache-cerveau) à des problématiques ma foi fort complexes (moi même je ne comprends pas très bien, enfin je suis de loin mais le tout c'est que le client ne s'en aperçoive pas), bref, pendant que j'étais productif, sur un bureau derrière moi s'est déroulée une scène qui m'a marqué. Vous me direz à la fin ce que vous en pensez (oui, j'en profite pour vous dire que je suis très colère : il y a de moins en moins de commentairse ! Je sais que le blog c'est un peu un dialogue à une voix mais quand même ! Enfin ! Euh ! Zut, quoi !)

Mise en situation :
Quarantième slide de la journée, c'est bien Séb tu deviens bon, tu maîtrises, vas-y chauffe Marcel chauffe, ça avance.
Tout autour, des gens qui font plus ou moins la même chose.
Les connexions neuronales à la minute et au mètre carré atteignent des degrés jamais vus.
C'est la concentration intense. On peut limite l'entendre, au dessus du bruit de fond des touches appuyées avec véhémence et des clics de souris marqués avec non moins de fougue.
Soudain, on entend un murmure, une plainte, des pleurs.
Mon dieu, qu'est-ce ?
D'où vient cette irruption de mélancolie dans ce monde de cogitation rationnelle ?
C'est très simple : un portable, à l'abandon sur un bureau déserté, vibrait désespérément à la recherche d'un interlocuteur qui n'est jamais venu. Un vrai râle. Le désespoir électronique quoi.
Il y avait Cosette et son seau, il y avait Germinal et le cheval perdu au fond de la mine, il y a désormais le portable abandonné par un propriétaire surmené, à bout, qui gémit, vibre dans l'indifférence commune. La tragédie au travail des temps modernes.
A vous arracher les larmes non ?

Bon sinon, c'est d'accord, on continue la poésie ?
Allez, allons-y gaiement :

A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec et laisse tomber sa proie.

Demain : qu'arrive-t-il au fromage ?

C'est tout, gars !

jeudi 23 mars 2006

Attention concept !

Bonsoir à tous,
Quel bonheur de vous retrouver ce soir ! (ça fait très ouverture de présentateur télé tout ça).
Bon, que dire de cette journée ? Il y aurait trop de chose à dire tant le monde formidable des professions purement intellectuelles, où l'on vend son cerveau et rien, absolument rien d'autre est étonnant.
Pour ceux qui connaissent, sachez que moi qui me trouvait bon en Powerpoint (powerpipo pour les intimes), je ne suis en fait qu'un pauvre amateur. Autour de moi au travail, il y a des docteurs ès powerpipo. Que voulez-vous, dès que ça rapporte de l'argent... Ils virevoltent d'une slide à une autre (oui j'ai appris ça, les pro disent une slide), carburent à Mac 3, se creusent la tête à fond pour avoir le titre percutant, le tableau accrocheur, la couleur idoine. A ce niveau là, ce sont des artistes.
Sinon, le chiffre du jour, c'est 35h. C'est le nombre d'heures de travail que je suis censé faire en une semaine (Martine Aubry, si tu nous lis !) et que j'ai faits en ... 4 jours.

Bon sinon à part ça, le titre vous étonne quand même un peu.
Alors voilà, j'ai inventé un nouveau concept : le blog où l'on se cultive. Oui car lire mes âneries, c'est pas ce qu'il y a de mieux pour vos petits cortex cérébraux.
Je suis parti du constat simple vérifié sur moi-même qu'on oublie trop les poèmes cultes de notre enfance. C'est pourquoi je vous propose de les réviser ensemble.
Mais passons directement à la pratique, vous allez comprendre :

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé, bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli, que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."

Vous apprenez ça pour demain, et petit à petit, vous pourrez épatez tous vos petits copains en récitant ces si belles choses (si vous lisez ce blog à haute voix à quelqu'un, précisez que c'est si belles choses et pas six belles choses, ça n'a pas trop de sens de s'arrêter à six)
Aujourd'hui c'est un peu long mais en même temps, en principe, ça, tout le monde connaît.
Pour ceux qui disent que c'est débile, c'est toujours mieux que le sudoku.
Poétiquement vôtre.

mardi 21 mars 2006

Le monde merveilleux du travail moderne

Deux jours de mutisme sur ce blog.
Avouez que vous n'en pouvez plus et que c'est rampant que vous quittez votre PC pour votre frigo car il faut bien s'alimenter, même si cela vous empêche d'actualiser cette page pendant cinq minutes horribles durant lesquelles vous vous dites : "il a mis à jour, il a mis à jour ! et je rate ça!"
L'explication est très simple, j'ai commencé un stage et, comme dirait quelqu'un, "ça décoiffe !".
C'est qu'il s'en est passé des choses depuis lundi.
Dès le petit matin, la résidence étudiante ou je vis a trouvé de quoi marquer le coup. La douche à l'eau froide juste avant de partir a effectivement des vertus toniques et traumatisantes. S'ils craignaient que j'oublie ce jour...
Me voici sur la place : mon lieu de travail, tout beau, tout chaud (je veux dire neuf mais on s'est compris), en verre, avec vue sur, euh, certains ont une bonne vue mais personnellement j'ai eu droit jusque là à une vision panoramique sur des voies de la SNCF (mais c'est fait pour : changer quelqu'un de vue, dans le bon sens, c'est le promouvoir sans débourser un centime (et c'est donc exonéré de charges) , dans le mauvais sens, c'est un signal : gros looser, t'attends quoi pour te barrer ?). J'ai appris ça à l'école. Si.
Bon, un bâtiment moderne, vous allez me dire c'est palpitant tout plein. On en est tout décoiffé, ô la la, ô la la.
Riez, bourreaux bouffons !
Quelqu'un te vengera pauvre France abbatue,
Ma mère, et l'on verra la parole qui tue
Sortir des cieux profonds.

Non, c'est pas ça.
Mille excuses.

Passons.
Préparez-vous psychologiquement, ça va donner.
Voilà : personne n'a de bureau.
Dans l'entreprise de grand-papa (ou de papa, ça risque d'en vexer certains), chacun avait une pièce à lui, un bureau quoi, avec ses calendriers placardés, ses photos au mur, ses posters, ses cartes postales (y avait raymond ou un autre qui en envoyait des salaces, ah lui dis donc alors quel rigolard ! pff !). Un vrai petit chez-soi quoi.
Dans l'entreprise de papa (ou de frérot), il y a un open space. On se voit tous, quand on fait coucou à quelqu'un, 90 personnes vous répondent. On peut poser ses photos sur son bureau rien qu'à soi. Quand Germaine téléphone à côté c'est pénible mais en même temps, on peut apprendre des ragots.
Dans l'entreprise du troisième millénaire, il n'y a pas de bureau.
Alors vous allez me dire : Sébastien, tu t'égares. Si c'est le troisième millénaire, c'est avant Jésus Christ, quand les cours d'Akkadien avaient lieu à même le sol. Il n'y a pas de bureau, ça n'en est que plus sympathique, tous en rond à travailler assis en tailleurs dans la gaieté originelle !
Vous auriez mal compris.
Quand vous arrivez le matin, vous vous connectez à une borne, ou vous allez voir une gentille madame et vous réservez pour la journée un desk (un bureau quoi). Mais il n'est pas à vous ce bureau, vous pouvez en changer tous les jours. Hier j'étais en 525XA, aujourd'hui en 425KE.
Comment est-ce possible ? C'est diablerie!
Meuuuh non, c'est très simple, la première chose qu'on vous donne quand vous arrivez tout beau tout chaud, que vous sentez bon le sable chaud, en fait en costume cravate (la bleue aujourd'hui, d'une élégance...), c'est un laptop (ordinateur portable pour les non initiés). C'est votre seul outil de travail. Du papier, des crayons ? Fi donc mon brave, on est plus aux Middle Ages.
Et oui, le monde moderne, c'est le nomadisme absolu : votre bureau c'est votre ordinateur, quel que soit le support, table, genoux, tablette du TGV ou autre. Et donc même au siège de votre entreprise, vous n'êtes que de passage.
C'est fou non?
Je rassure tout le monde, je n'ai pas encore eu droit à la mure noire, et c'est tant mieux !

De même, je tiens à tranquiliser ceux qui voient juste et loin : on trouve toujours du vrai papier aux toilettes. Ils se laissent encore de la marge pour innover.

dimanche 19 mars 2006

J'ai un problème...

...je crois bien que je t'aime.
Non c'est pas ça.
En fait, c'est un problème de type "household management" (petit clin d'oeil à Fabien qui doit être arrivé à Sydney à l'heure qu'il est et qui doit par conséquent être dans un état de fraîcheur encore pire que moi).
Voilà : à chaque fois que je fais ma lessive, je :
- prépare le linge sale accumulé dans un carton, emporte la lessive, l'adoucissant et ma monnaie,
- prend l'ascenceur pour aller à la laverie,
- trouve une machine libre,
- y introduis mon linge (à l'envers bien sûr),
- choisis le programme et la température appropriés,
- introduis mes pièce,
- regarde le programme commencer et la rotation s'ammorcer.

Vous vous dites tout va bien ? Où est le problème ?
Mais vous avez tout faux ! Vous ne vous êtes pas rendu compte que j'avais oublié de mettre la lessive et l'adoucissant dans le bac ?!!!
Moi non plus presque à chaque fois, jusqu'à ce que je me décide à quitter la pièce et que je me rende compte que j'ai la lessive à la main et que j'ai oublié de la mettre.
Drame.
Alors en urgence, j'ouvre le bac (il y a des jets d'eau pour dissoudre normalement la lessive, et moi ça ne dissout rien vu que c'est vide ! Quelle horreur ! Appelez la police ! Vite !Normalement ils ne sont pas loin !) et verse à la va-vite une quantité bien supérieure à ce qui est normalement nécessaire mais au moins j'ai l'impression que j'ai rattrapé le coup.
C'est une tragédie à chaque fois. J'ai l'impression d'être le dernier des household manager. un raté quoi. C'est très dur.
Alors je vous le demande (et en particulier à Fabien, c'est lui le mieux documenté) : que puis-je faire ?

Vous allez me dire, tu es passé dans l'autre camp avec tes termes tellement anglais que c'est même plus du franglais. Alors oui, je l'avoue, depuis que j'ai appris que j'allais travailler en supply chain, je ne jure plus que par les workforces très internationals, les teamleader de business units qui travaillent asap (as soon as possible), les layers qu'on pitch dans la joie, happy few que nous sommes...

Décidément Blogger me cause bien du souci, il ne veut pas télécharger une superbe image de machine à laver. Bon, vous savez comment c'est : un appareil d'un mètre de haut, avec une ouverture rond sur le côté, des boutons etc...

vendredi 17 mars 2006

Lacrymo et sauce goût grillé


Bonjour à tous !
Ca fait plaisir de vous retrouver !
Oui je sais, je ne sais pas qui vous êtes, je ne vous vois pas, mais bon, la politesse c'est un art étrange.

Tout à l'heure j'ai fait de la pâte à crêpe (ENCORE !) et oui. Et pendant que je la touillais avec amour je me suis dit : ça y est, je suis en train de réussir : je fais des crêpes sans bêtement laisser la fourchette tomber dans le saladier. Et bien c'était trop beau ! Que les gens qui vont en profiter ce soir (et ils sont nombreux) soient prévenus : j'ai dû plonger mes doigts dedans pour la récupérer. A part ça elle a l'air très réussie.

Mais bon, ce n'est pas de ça que je voulais vous parler, mais plutôt de ma soirée (mouvementée) d'hier.

Je suis sorti, le coeur serré de mon examen de japonais sur le coup des 20h. C'était ma dernière heure de japonais, que voulez-vous, l'émotion. J'ai ensuite attendu avec François "Arrête tu me fais mal" qui passait là incidemment que David "California" en finisse lui aussi avec ses kanji et son petit texte sur sa vie en japonais. Nous avions convenu de nous sustenter dans ce temple de la gastronomie cro-magnonesque : le Mac Do. Je veux dire par là que même dans leurs rêves les plus fous, les cro-magnons, néanderthaliens et autres Kletz n'avaient pas osé penser à un tel étalage de glucose et de gras disponible tous les jours comme ça.
Alors que nous devisions de concert de tout et de rien (moi j'étais pour le tout, lui pour le rien), je posais innocemment la question suivante qui était d'ailleurs plutôt une remarque : "tiens, le nez me pique, c'est étrange". J'ai d'ailleurs dû sûrement dire "bizarre autant qu'étrange", je me connais.
Et là, les choses se sont précipitées : François "Bobo !!!" m'a répondu.
Ciel, je n'ose à peine vous transcrire sa réponse !
Il a dit : "moi aussi".
Notre sang s'est figé dans nos veines, nous avons pâli ensemble, façon explorateurs de Jurassik Park qui sentent l'haleine du tyranosaure rex dans leur cou. Il se passait quelque chose. Et l'explication était très simple : après les cinémas du côté d'Odéon, notre école était à son tour victime collatérale du gazage par les CRS du boulevard St-Michel.
Vous allez me dire, y a pire dans la vie que d'avoir le nez débouché par un résidu de lachrymo christi (ah ah ! elle est bien bonne. Non ?) Oui mais voilà, notre Mac Do de nous préféré, il est sis rue Soufflot, autant dire à cette heure là dans une fournaise urbaine.
David sorti de la salle et nous de l'école, nous avons observé un tantinet soit peu la situation historique : elle n'était pas brillante. J'arrête là le plagiat. Il y avait une sorte de défilé d'estaffette de tous les services de police, gendarmerie, pompiers, ambulanciers de France. On s'y croyait . Où, je sais pas mais on s'y croyait vraiment.
Courageux mais pas téméraires nous nous dirigeâmes plus loin l'âme en peine et l'estomac vide quand nous nous sommes rappelés qu'il y avait un mac do près de Montparnasse. C'est loin mais nous l'avons fait.
Bien sûr, comme dans toute restauration rapide, nous avons attendu un temps fou avant d'être servis. Il y avait devant nous des étrangers qui réclamaient un truc qu'ils ne vendent qu'au petit-déjeuner et la fille à la caisse a sûrement regretté son manque d'assuduité aux cours d'anglais en sixième.
Et là, on arrive enfin au coeur de l'histoire, ce qui lui vaut l'image du début : pendant que nous queuisions (faisions la queue), nous avons découvert non sans rire la dernière innovation de mac do : le boeuf à la sauce goût grillée (lisez bien, ça apparaît).
Le principe est simple : on fait à peine cuire le boeuf mais indépendamment on a préparé une sauce avec des bouts de cramé pour donner le goût grillé.
Que vous soyez macdo refoulé (car ça n'existe pas anti mac do : des millénaires de survie à bouffer des racines font que génétiquement on est attiré par le gras) ou macdo assumé, il faut bien le reconnaître : il fallait oser, et ils l'ont fait !
Ils n'ont vraiment peur de rien.
A quand le coca goût eau ?

mercredi 15 mars 2006

Haricot for ever


Ce soir j'ai mangé les plus mauvais haricots verts de mon existence pourtant riche en haricots verts repoussants.
Je suis donc désormais en mesure d'établir le premier classement mondial des haricots verts et toi, heureux lecteur, tu vas le découvrir en exclusivité !

Premier prix : les haricots du jardin
Et je ne veux pas parler ici d'un acteur bien connu.
Pour les parisiens qui nous lisent (et ils sont nombreux), un jardin est un espace privé non bâti, ouvert ou clos, entourant une maison ou un immeuble, généralement recouvert d'une pelouse et agrémenté de fleurs, d'arbustes, de buissons, d'arbres et parfois même d'un potager (là où l'on fait pousser les légumes ! Si si ça pousse les légumes ! Dans de la terre, de l'humus !) Le jardin du luxembourg n'est donc en réalité pas un jardin, ce serait plutôt un parc (ou un hall de gare selon moi).
Leur goût est incomparable. Inconvénient : il y en a peu et il faut s'en occuper soi-même.

Accessit : les haricots achetés en magasin au poids
Ceux là, on est à peu près sûr qu'ils ont bien poussé dans de la terre. En plus, psychologiquement, se dire qu'on choisit soi-même ceux que l'on va manger, c'est gratifiant. Ceux qui ont du temps à perdre peuvent leur donner des petits noms en magasin, ça égaie leur vie : tiens, toi ce sera Maurice, ah ben t'es entortillé avec un autre, ce sera Mauricette. Fais gaffe Mauricette, tu vas bientôt passer à la casserole (humour).

On arrive maintenant dans la catégorie des "pouah !" (ce n'est pas une faute d'orthographe, je n'ai pas voulu dire pois).

Troisième donc, mais très très loin derrière : les haricots en conserve
Eux, ils ont vraiment pas un aspect humain, enfin, harricotesque. Le goût n'a rien à voir, ça ressemble beaucoup à du Tricatel (cf ce chef-d'oeuvre du septième art : l'aile ou la cuisse).

Dernier : les haricots verts du RU
Et oui ! Il n'y avait que le restaurant universitaire pour faire pire. Et comme toujours, ils sont épatants. Ils ont vraiment, vraiment, vraiment de la ressource pour repousser toujours plus loin les limites.

Vous allez me dire, pourquoi tout ce battage autour des haricots, verts de surcroît ?
Et bien je vous avoue que je n'en sais rien, mais comme à la journée pour l'armée ils nous demandent de l'écrire, c'est qu'il doit bien y avoir une raison. Voyez plutôt : pour que les plus hautes autorités du pays fassent en sorte que tout citoyen soit au point sur le haricot, c'est qu'il y a quelque chose de louche : le truchement secret des euros en haricots verts (en suivant l'échelle de valeur précédent) pour protéger les stocks de métal et lutter contre l'inflation (les affamés mangeant leurs économies) ? une constitution de stocks de haricots en cas de famine due à la grippe aviaire ? l'arrivée en politique d'enrico macias ?
Tout est possible : si ce blog s'arrête brutalement, vous saurez que c'est parce que mes déductions sont allées trop loin et ont dérangé en haut lieu.
Je suis un héros.

mardi 14 mars 2006

Le monde merveilleux du droit commercial... et ses effets sur la santé

Aujourd'hui il m'est arrivé un truc à peine croyable : j'avais mal à la tête et ça s'est arrêté.
Là vous voyez, le défi de la soirée va consister à broder autour de cette expérience ma foi banale.

Je vous explique : lecteurs assidus que vous êtes, vous savez depuis presque plus longtemps que moi qu'à cause des manif. anti cpe (non ce n'est pas une faute d'orthographe, une prof. de français m'a dit un jour que les abréviations ne prenaient jamais d's ça c'est pour vous énerver, je sais c'est idiot), des crs (et voilà, à cause de cette parenthèse à la con vous avez perdu le fil), et de pleins de choses j'avais fini un vendredi soir affamé dans mon lit avec comme unique compagnie, outre mon cher co, deux boules de glace Hagen machin chose, certes délicieuses et prises en si bonne compagnie (tout flatteur vit aux dépens de celui qui ne peut contenter tout le monde et son père), un cheeseburger de chez MacDo dans mon estomac et le souvenir vivace du radeau de la Méduse dans la tête (sans parler de la pièta de Villeneuve-les-Avignons d'Enguerrand Quarton qui ne me quitte pas).
Mais si, c'était un de mes articles d'avant, cherchez bien.
Cette nuit là j'ai accumulé un déficit de sommeil qui s'avéra fatal par la suite : depuis, j'étais fatigué. Il existe pour s'en assurer un indicateur simple : ma pile de vaisselle à faire stagne depuis à son plus haut (j'entame les couverts en plastique).
Vous voyez, c'est facile, j'ai fait déjà une dizaine de lignes rien qu'en rappelant quelque chose d'ancien. Après tout pourquoi je me gênerais ? Ils font tous ça à la télé.
Last but not least (j'avais envie d'utiliser cette expression, pourquoi toujours ce besoin de se justifier ?) les choses allaient en s'empirant, phénomène bien connu des manque-de-sommeil chroniques comme moi. Bref, hier, ça allait mal. Et ce matin je vous raconte pas l'état de fraîcheur. Le genre de journée qui fait qu'on aimerait pouvoir se cryogéniser jusqu'au lendemain pour attendre tranquillement que ça passe. Mais c'est vraiment n'importe quoi ! Réagissez enfin ! Ne restez pas comme ça à lire sans rien faire !

Soudain, il s'est passé quelque chose de pas banal : j'ai eu examen de droit. Commercial qui plus est. Concentration, cogitation. Il s'agissait d'aider Mme Placébo, commercante, ("qui accomplit des actes de commerce de façon habituelle" dit la loi) à remettre sur pied sa pharmacie qui venait de brûler (c'est ballot). Rassurez vous, c'est une fiction, sinon il faut aller au commissariat le plus proche, j'ai un indice sur l'identité de la pyromane. Bref, à coup de mandataires ad hoc, sorte de supermen du redressement judiciaire qui négocient la dette, de plans de sauvegardes audacieux et aussi grâce à l'assurance, elle avait une chance de s'en sortir. Il y avait aussi le cas de ces deux gars super friqués qui achetaient plein d'action d'une société mais qui ne connaissaient rien au droit et qui comme des neuneux aller se faire avoir car ils ne savaient pas qu'ils étiaent de concert, oh les nuls! Pffffffff, y connaissent rien au droit ! Les aider rapportait 5 points sur 20 (alors que dans la réalité je ne pense pas qu'un avocat se contente de 5 points).
Et voilà, dix lignes de gagnées en racontant ma journée : c'est facile d'écrire un blog !
Etait-ce la concentration (intense) ? la position que j'avais adoptée ? ma feuille blanche à carreaux envoûtants ? Le fait est qu'à ma sortie de l'épreuve, ma fatigue avait disparu. J'ai fini la journée heureux, en coaching d'équipe d'abord (tiens, j'en parlerai une prochaine fois), puis à faire des courses sur un coup de tête pour manger une spécialité singapourienne cuisinée avec amour par Hélène Macquart et Fabien. J'ai décortiqué les crevettes. le bonheur quoi . Le petit quake du soir, le blog, une bd et au lit.

Le corps humain est donc bizarrement fait, à s'épuiser pour un rien et à se régénérer subitement, comme ça, sans raison.
Passionant n'est ce pas ?

Ah oui, j'ai eu des précisions quant à mon stage. j'en profite pour vous dire que lundi commencera un nouveau cycle : je rentre dans la vie active. Par contre, on dit en revanche ! question régularité, ça risque d'en prendre un coup. Qui vivra verra !

lundi 13 mars 2006

Ceci est un communiqué

Bonsoir à tous !
Je tiens à m'excuser auprès des gens qui ne seraient pas concernés par la soirée crêpes à venir cette semaine et qui ne comprennent donc pas les commentaires nombreux laissés à ce sujet avec l'article précédent (où nulle part il n'est fait mention de crêpes au Sénat, vous n'avez pas la berlue).
C'est parce qu'en fait, je vais de nouveau organiser une petite sauterie mais cette fois-ci, avec un vrai but autre que se remplir la panse : célébrer la fin de notre scolarité débutée il y a fort longtemps et le (re)départ de nos stages. Certains le font très très loin, et bien que maintenant, avec les miracles des communications modernes (on m'a parlé d'un truc très bien, le télégraphe je crois), on puisse suivre les faits et gestes de plein de monde, on ne pourra pas les voir en vrai.

Alors malheureusement, on a toujours pas trouvé le moyen d'envoyer des crêpes à distance et même UPS ne le fait pas. Je suis donc absolument navré pour ceux qui sont loins et qui auraient aimé goûter la merveilleuse "chèvre/noix" plébiscitée vendredi dernier. Elle viendra en son temps lorsque je vous reverrai.

Sinon à part ça, alors que de partout on vilipende la flexibilité au travail ("l'asie, ça décoiffe !"), je peux vous assurer qu'en la matière, je fais très fort. Je commence un stage lundi, au sein d'une société dont je tairai le nom qui ne m'a toujours pas informé de la mission qui me sera confiée (rassurez-vous, j'ai signé en connaissance de cause). Bref, à J-6 bientôt, je ne sais toujours pas où je serai. Je concède que si à 23 ans, ça peut avoir un côté marrant, dans quelques années, je verrai ça différemment. Enfin on en reparlera.

Bon, je vous laisse, je reviens de la piscine et il faut que je prenne une douche salvatrice.

samedi 11 mars 2006

Grand-Guignol



Bonjour
Tiens, j'oublie toujours de dire bonjour.

Je tiens à prévenir ceux qui auraient pris au sérieux mes promesses orthographiques du premier message que cette fois-ci, je décline toute responsabilité pour une raison valable : hier soir, à la soirée crêpes (que c'était sympa ! ceux qui l'ont ratée, vous pouvez vous en mordre les doigts jusqu'à l'omoplate), je me suis mis de la confiture sur les doigts et j'ai utilisé l'ordninateur (entre autres pour voir les exploits d'Hélène Macquart sur Viaduc), et j'ai étalé de la confiture sur la touche retour/effacer, ce qui fait que si je veux l'utiliser, j'ai les doigts tout pégueux (tiens, c'est pas dans le dictionnaire pégueux), et c'est pas agréable.
Je suis spur que vous comprenez. Et voilà, une erreur. je suis vraiment désolé, je n'y suis pour rien.

Bon, bref, comme vous l'avez reconnu, je vais parler aujourd'hui de mes visites successives au sein des deux chambres qui composent notre parlement qu'on paie avec nos impôts, enfin pas moi parce que je paie pas encore d'impôts mais ça ne saurait tarder, enfin il faut encore que je sache où je vais me retrouver en stage mais que voulez-vous, elle est en vacance celle qui doit me dire ça alors ça n'arrange rien, d'autant plus qu'il fait pas super beau temps et donc à moins qu'elle soit loin, elle doit pas vraiment profiter du soleil et ça c'est ballot.

Petit test : la photo, assemblée ou sénat ? Tic, tac, tic, tac, tic, tac. Tiens, il faudrait un jour que quelqu'un étude pourquoi on dit toujours tic avant de tac et pas l'inverse.
Je vais essayer pour expérimenter :
tac tic tac tic tac tic.
Ah ah ! Vous donnez votre langue au chat ? lequel, clairon ou alfredo?
je rigole, c'est le sénat bien sûr. A quoi est-ce qu'on le reconnaît ? Les statues derrières. Il y a Turgot, Colbert, et d'autres. D'ailleurs Colbert, pour une république... Il y a même pire, si vous avez une bonne vue, en haut à droite, vous pourrez voir une peinture représentant... St Louis sur son trône. C'était bien la peine de faire la révolution, 93, Ah ça ira ça ira ça ira tout ça pour en arriver là.
Passons.
Ah si, encore une chose, mon prof a trouvé la salle très moche. Ce sont ces propres termes.
Oui car j'ai visité le parlement (en entier donc) dans le cadre d'un cours, pour mes études quoi.
Non, ce n'est pas un cours d'instruction civique de lycée, je ne suis pas là dans le rôle du petit provincial monté en TGV à paris avec sa classe pour voir la cité des sciences, le musée du louvre, le métro, dormir dans une auberge de jeunesse et manger au ru en embêtant les honnêtes gens, ça j'ai déjà donné.
Je suis en école d'ingénieur, à Paris, mais voyez-vous, ce n'est plus ce que c'était ça ma bonne dame. Pendant que l'honnête contribuable croit que ses deniers paient la formation de brillants ingénieurs contructeurs de machines compliquées, de mines, de ponts, de centrales de toutes sortes, bref, des gens ingénieux qui rendront leur vie plus confortable grâce au miracle de la science, en fait, mon cursus en ce moment, c'est plutôt droit (du travail, commercial, contrat international), comptabilité (pouah), Shakespeare, allemand et institutions politiques.
Et, merveilleuse transition, c'est dans le cadre de ce dernier cours que la visite de ces deux augustes assemblées (c'est ce qui est marqué sur la brochure) s'est effectuée.
C'est pourquoi juste avant une visite j'ai suivi une conférence où un gars nous a prévenu : l'assemblée, le sénat, c'est Grand-Guignol.
Ca on le sait. On a la télévision, on a déjà vu tout le monde se chamailler gentiment façon cour de récré, mais le voir de ses propres yeux a quand même son charme.

L'Assemblée nationale
Somme toute assez décevant. Un président qui n'est pas le président, un ministre inconnu au bataillon (celui de la recherche), treize seconds couteaux dans l'hémicycle et le vote d'un article sur l'évaluation des chercheurs. Pas étonnant que l'audience de france 3 laisse parfois à désirer.
Ce qui était quand même marrant à voir c'est la façon dont le vote des amendements s'effectue.
Tout est joué d'avance, tout le monde sait à l'avance quels amendements vont être vôtés ou pas, et donc le président ce contente de dire d'une traite :"je soumets au vote l'amendement est rejeté" alors que personne n'a eu le temps de bouger le petit doigt.
Exception notable : une amendement souhaité par le rapporteur de la commission (UMP) et rejeté par le ministre (UMP lui aussi). Là le vote a compté et figurez-vous que le gouvernement a été désavoué, les députés votant à l'unanimité (c'est à dire treize voix) pour.
Palpitant tout plein.
Une chose à savoir c'est qu'il est en fait beaucoup moins ennuyeux d'être dans l'opposition que dans la majorité : s'opposer implique d'aller au micro, de hausser la voix, de tâcher d'être convaincant (même si ça sert à rien, mais "c'est encore bien plus beau lorsque c'est inutile") alors que les gens dans la majorité, on sentait clairement qu'ils avaient été tirés à la courte paille pour faire acte de présence : "Maurice t'as perdu j'espère que t'as acheté des journaux, ça finit à trois heures du matin".
Bref, pas le meilleur moment pour visiter l'assemblée.

Le sénat
Là on s'est bien rattrappé. En effet, nous y sommes allés jeudi après-midi et le jeudi après-midi, c'est l'effervescence au sénat car il y les questions au gouvernement. On a mis ça le jeudi car ça leur rappelle les jeudis après-midi de leur enfance où déjà ils s'amusaient comme à la maternelle. Là, tout le monde met son sonotone, enfourche son déambulateur et court, enfin se déplace vers son fauteuil fait sur mesure. Que voulez-vous, les privilèges n'ont pas tout à fait disparu. Je me moque des sénateurs et c'est vrai que c'est un peu vache, ils font des efforts pour se rapprocher des vraies gens : tenez, récemment, l'âge limite pour devenir sénateur est passé de 35 à 30 ans. Place aux jeunes ! Haro !
Pardon, une limite supérieure ? Euh, à l'étude.
Je raille, je raille, et pourtant je ne travaille pas à la sncf.
Avançons.
Après un petit temps d'attente avant de pouvoir rentrer (on entendait des clameurs à l'intérieur, façon jeux du cirque pour ceux qui avaient pas de tickets et qui attendent dehors) nous pénétrons enfin dans la salle. Et là, nous n'avons pas été déçu.
Plus de la moitié de la salle remplie (trop fou !), et des ministres qu'on connaît, parmi eux leur premier. On a eu de la chance d'ailleurs, deux minutes après, une sénatrice communiste posait la question que tout le monde attendait sur le CPE. Il s'est levé, a blablaté, et là, c'était beau à voir : alors qu'en coulisse ça complote grave (on le soutient ? on le soutient pas ?), là, c'était standing ovation. Applaudissements, cris, bravi, bravo, t'es le meilleur, on va gagner, ouais Slash ouais! (non ça vous pouvez pas comprendre). C'était "papy se rappelle des ses concerts d'antan" et tape dans ses mains. L'opposition bien sûr huait. Guignol, exactement. Ce serait marrant qu'un jour, un premier avril par exemple, ils décident d'inverser les rôles, une fois pour rire.
Bref, le discours passé, la photo prise, il s'est rassi et on a eu droit à quelques questions de moyenne importance. Juste un détail, vous allez dire que je la ramène un peu, mais le ministre de l'économie et des finances fait des fautes de français.
Si !
Il a dit par deux fois "après que la je sais plus trop quoi ait examiné" et ça quand même, de la part de 99% des gens oui, mais un ministre quand même ! Où va le monde ?
Bon donc l'excitation était retombée (peut-être que les médecins de ces messieurs dames demandent expréssément au président d'espacer les périodes d'effervescence pour permettre de faire baisser leur tension) et vraiment bien retombée : une sénatrice s'est mise à poser une question relative à l'impact sur les collectionneurs d'armes de catégories 3 et 4 de la loi sur la sécurité intérieure votée, si j'ai bien compris il n'y a pas très longtemps. La question était posée au ministre de l'intérieur qui avait bien trouvé son moment pour partir aux antilles.
L'auguste assemblée se mettait petit à petit en mode veille quand derrière le discours ennuyeux de la madame ont fusés depuis un fauteil de l'opposition (je n'ai pas vu lequel, la vue était cachée) les trois mots suivants :"et le clémenceau !".
C'était même pas une blague complète, tout juste une idée, une amorce. Il n'empêche, l'explosion fut générale quoiqu'à degrés (sûrement les gens qui n'avait pas tout de suite rebranché le sonotone et qui avaient besoin d'être informés). On glosait, on ricanait, on rigolait grassement. On répétait : "le clémenceau, le clémenceau, le clémenceau !", toujours sans réussir à formuler une vraie blague. Qu'importe, on avait une ébauche de bon mot. Privilège de la démocratie, rire entre soi de ses avortons de mots d'esprit; du temps de Colbert, il fallait un trait bien plus élaboré.
L'ennui, c'est qu'au temps de Colbert, on ne connaissait pas encore Clémenceau, et encore moins les porte-avions.
Bref, le président a appelé à un peu d'élégance, et tout s'est continué gentiment jusqu'à la fin. Puis, l'heure de la récré ayant sonné, tout ce petit monde s'est dirigé à un rythme de sénateur évidemment vers la sortie.
Vous pensez : le président avait dit qu'ensuite venait une discussion de projet de loi ! Et Robert avait laissé les pailles dans son bureau !

vendredi 10 mars 2006

Chut ! Elle se repose...


Je veux parler de la pâte à crêpe bien sûr.
Bien entourée (couscous franprix, compote franprix, fromage franprix, beurre franprix, en dessous vous pouvez deviner le couvercle d'un pot de sauce tomate), elle attend son heure, quand elle sortira sous les projecteurs, sera touillée avec amour et finira au crêpe party.

Je me rends compte que montrer son frigo dans un blog, c'est le degré ultime de l'étalage de sa vie.

Passons.

J'ai trouvé une super recette de pâte à crêpe sur marmiton.org.
En gros, c'est 500 g de farine, 5 oeufs, 1 L de lait, un peu d'huile, un peu de bière, et on touille tout ça joyeusement en écoutant de la bonne musique (du prokoviev par exemple).

J'en ai fait ce soir car j'organise une petite sauterie chez moi.
Oui je sais ma vie va à cent à l'heure, un jour au sénat (le récit viendra en son temps), un jour à faire de la pâte à crêpe.

Mais ce n'est pas tout de faire de la bonne pâte à crêpe, il faut aussi garnir. Et oui, car la crêpe au sucre de base (vous avez de la pâte, vous avez du sucre, vous pouvez faire une crêpe au sucre !) n'a pas droit de cité ici. Ah non non non !

Au contraire, ce soir, je vais frapper fort. Très fort !
Jusque là on était quand même assez audacieux. Crêpe champignon/oignon "façon Macquart" (il faut la voir couper les oignons en écoutant La Tortura de Shakira), jambon/fromage (valeur sûre), miel/citron/canelle (que du bonheur !), nous ne reculions devant rien.
Mais là dans quelques minutes, mes invités vont arriver, et quand je vais leur indiquer le menu, ils vont devenir tout fébriles, façon entrechocage de genoux.
Vous ne me croyez pas. Vous voulez des preuves ? Pas cap ?
Vous allez voir ce que vous allez voir.
Vous connaissez l'expression "entre la poire et le fromage "?. C'est séculaire. Ca prouve qu'en France, pays de la gastronomie (où contrairement à l'Angleterre, on ne se nourrit pas de fromage rapé étalé sur des chipsters, le tout mis au four), on ne mélange pas poire et fromage. C'est dans les moeurs. Quasiment génétique.
Et bien ce soir, mesdames et messieurs, une première mondiale ! La première crêpe "poire chèvre".
Pas croyable !
Et pourtant vrai.
J'ai trouvé la recette sur internet, et là, je suis sûr que ça existe (pas comme dans un épisode de Friends où Rachel mélange deux recettes : un dessert et de la viande).
Je vous raconterai. Ils devraient arriver incessamment. D'ailleurs ils sont déjà en retard.
Les salauds ! Moi qui leur trouve des recettes sympathoches.

Tiens, je me rends compte que cet article est très bon d'un point de vue marchétisation (c'est pour pas dire marketing) : quand ceux qui auront droit ce soir à la spéciale poire/chèvre se rendront compte qu'ils auraient pu être prévenus en lisant mon blog, ils viendront peut-être plus souvent.

Ben bravo EADS !

Ce soir j'avais le choix entre écrire pour ce blog et regarder, sur invitation de Lionel P. le décollage d'Ariane 5.
J'ai choisi la deuxième option et la fusée n'a pas décollée. Selon Lionel, c'est parce que je portais un pull rouge. Les ingénieurs d'EADS sont paraît-il à ce point superstiteux.
Je ne vous raconterai donc pas ma folle journée au Sénat, ni mes révisions de comptabilité et pourtant, l'imputation rationnelle, les inducteurs de coût, que du bonheur !

mercredi 8 mars 2006

Demain je vais au Sénat

Je vous raconterai.

C'est peut-être un peu court pour aujourd'hui.
L'ennui c'est que je n'ai pas du tout d'idée. Alors, à moins que je ne vous raconte ma journée, pas très excitante, avec deux films débutés à chaque fois arrêtés au bout de 15 minutes, l'impossibilité de me mettre à mes révisions de comptabilité, mes petites courses (j'ai oublié les compotes !), les averses, le restaurant du soir espoir, les débiles qui se sont amusés à décaler la numérotation des étages dans l'escalier, vide complet.
Vous savez tout. Je n'ai plus rien à raconter.
Et si je commence à raconter ce qui se passera demain, je ne vous dit pas l'engrenage infernal ! Que raconterai-je alors !
Le mieux c'est d'en rester là et de se quitter bons amis. Vous êtes sûrement un peu fatigué alors, le temps que vous consacrez d'habitude à lire ce blog, occupez le cette fois ci à faire un petit somme, ou vos comptes (je suis présentement sous influence de mon cours de compta), ou à rigoler d'une blague. Je peux vous fournir la blague si vous voulez : c'est monsieur et madame Pourlavaisselle qui ont un fils, c'est Vladimir.
Vous la connaissez peut-être, dans ce cas une autre, une blague juive tiens, il faut en profiter tant que c'est encore autorisé, en plus c'est de Woody Allen, c'est dire si elle est bonne. C'est lui qui parle : "je tiens beaucoup à ma montre. C'est mon grand-père qui me la vendue sur son lit de mort".
Là c'est à vous de rire (je ne peux quand même pas tout faire).

Humour, humour, que de remplissages de blog pourri a-t-on accomplis en ton nom !

mardi 7 mars 2006

Ciel j'ai égaré mon carburateur !


Tout le monde aura reconnu le mot de passe convenu par Achille Talon, érudit, et son responsable de la sécurité dans l'album "le roi des Zôtres" de la série éponyme.
Si ce n'est pas le cas, qu'est-ce que vous faites encore là ? Courrez en librairie vous procurez ce savoureux tome des aventures de ce cuistre au grand nez et lisez-le.

J'ai sauté une ligne pour vous laisser le temps. Maintenant normalement ça y est, vous avez acquis une culture bédéphiliesque digne de ce nom.

Je vous parle de ça car j'ai appris une bien triste nouvelle. Non, ce n'est pas qu'Hélène Macquart ne veuille plus me parler (bien que ça me préoccupe, d'ailleurs, en ce moment même elle est peut-être en train de s'ennuyer à mourir, voire pire...), c'est que les aventures d'Alcibiade Didascaux sont épuisées en librairie.

Mais qu'est-ce donc que cet Alcibiade Didascaux me direz-vous ?

Et bien, c'est très simple, c'est le résultat - réussi - de l'adaptation en bande dessinée de la vie d'un prof de latin-grec.
Si.
Ce qu'il faut savoir, c'est que c'est un prof de latin-grec qui a une machine à remonter le temps.
AHHH ! Tout s'explique ! En voilà une idée qu'elle est bonne.
Oui, je le concède, 10 tomes de corrections de versions de Sénèque, même l'éditeur le plus fou est réticent. En revanche, les mythologies grecques, latines, égyptiennes, et bien d'autres encore, éruditement et humoristiquement présentées par les tribulations à travers les âges de ce cher Didascaux, c'était le succès assuré !
La preuve, il y avait presque l'intégrale au CDI de mon collège (sauf ces aventures en Gaule, je viens de l'apprendre récemment, où la concurrence d'Astérix doit être rude).
Or donc (grand Gousier), voilà-t-il pas qu'en 2006, j'ai un flash à la Jeanne D'Arc : "Relis Alcibiade Didascaux, et les anglois seront boutés hors de France". Non, je m'égare c'était juste "relis Alcibiade Didascaux". Pour certains, ce genre de message tombe derrière un pilier de Notre-Dame, pour d'autres, c'est à la bdthèque de la MdM, cise rue St-Jacques (Lionel, si tu m'entends...)
Oui mais voilà, le parcours est semé d'embûches, à commencer par les stocks inexistants. Quels que soient les librairies sur Internet que je consulte le coeur noué d'espoir, ou bien les librairies bien réelles avec des vendeurs de chair et de sang qui peuplent la rive gauche de Paris ou encore les rayons des bibliothèque que j'écume (j'avoue, je n'en ai vues que deux), pas une trace de mon héro d'antan.

Ceci est donc un appel : si vous possédez un tome de cette passionante série, faites le moi savoir, vous m'intéressez d'un coup beaucoup.

Au fait, même si vous n'en possédez pas, vous pouvez toujours laisser un commentaire, ça me fera plaisir. Et même si c'est pour me signaler une faute d'orthographe, j'ai tiré un trait sur mes prétentions.

lundi 6 mars 2006

Louis X le Hutin est mort d'avoir bu de l'eau trop froide


C'est très inquiétant. Vous mettez votre eau minérale au frigo sur thermostat 7 et ça vous est fatal.
J'ai appris ça sur wikipédia alors que je fignolais mon exposé sur Richard III. Ca s'est d'ailleurs pas trop mal passé, si ce n'est que le lecteur de dvd de notre salle a certes bien voulu avaler le disque mais seulement pour mieux le garder enfermé et ne plus vouloir fonctionner par la suite. Un peu plus tard, c'est le vidéoprojecteur qui a lâché. Une sorte de malédiction de Richard III. Heureusement que nous étions des orateurs captivants et que le prof avait en plus du dvd la cassette VHS du film.
J'en reviens à mon eau trop froide. Je pensais à toutes ces désagréableries quand Hélène Macquart m'a rassuré : il est mort tout bêtement d'un mal de gorge qu'il n'a pas su soigner ce pauvre capétien.
Le pauvre homme. Ja penserai à lui la prochaine fois que j'aurai mal à la gorge.

Pour ceux qui se demandent ce que vient faire cette image, il faut savoir que je cherche principalement mes illustrations grâce à lunettes de piscine images. Et en l'occurence, si vous sondez "mal de gorge", vous tombez sur des résultats inattendus, comme par exemple, Malad Gorge, dans l'Idaho.
Hilarant n'est-il pas ?

samedi 4 mars 2006

Fatigué, müde, exhausted, nemui...

Alors que ces deux dernières semaines j'avais la pêche (et il en faut pour se lancer à bras le corps dans la création d'un blog !), en une trentaine d'heures, tout a basculé.
Ceci est l'action combinée de nos forces de police, que nous appellerons dans cette histoire "la gendarmesque", des glaces Häagen-Dasz, d'une allemande qui travaille chez Lidl et des frères Tang.
Ca paraît incroyable, et pourtant c'est vrai.
Je vous avais dit que j'avais une vie pleine de rebondissements.
Comme je n'ai plus la force d'écrire en soignant mon style, on va se la faire façon Xfiles.

Vendredi 3 Mars, Sorbonne, temps gris.
17h47
Youpi, hourra, je vais à une conférence à la Sorbonne. Quelque chose d'original qui vient rompre le quotidien. Et bien, zut, non, pas possible d'entrer. Les étudiants menaçant d'occuper la Sorbonne pour le week-end, la gendarmesque a décidé de les devancer, et c'est eux qui l'occupent en quelque sorte. C'est très intelligent tout ça.

Vendredi 3 Mars, Sorbonne, à 30 mètres de là, temps toujours gris.
18h05
Une opération commando décide d'aller à la place à Häagen-Dasz histoire de fêter l'anniversaire d'Hélène Macquart qui avait pourtant eu lieu en juin (j'ai toujours pas compris d'ailleurs). Je mange deux boules avec deux touches gourmantes. C'était un moment très agréable, surtout la note.

Vendredi 3 Mars, Louvre, les touristes vaquent
19h30
Visite désormais rituelle avec Lionel P. Il en profite pour acheter à la bibliothèque du Louvre le syllabaire de phénicien (qui sert aussi pour l'akkadien, vous l'aurez compris).
Peinture française, les gros tableaux, là où il y a le radeau de la méduse et non pas les petits, là où il y a la pietà de Villeneuve-les-Avignons d'Enguerran Quarton (ah ce nom ! il ne cessera jamais de me faire rire).

Vendredi 3 Mars, angle du Boulevard St-Michel et de la rue Soufflot
21h30
Cheeseburger en espérant que je n'aurai pas faim avec seulement ça et les deux boules d'Häagen-Dasz (quel nom tordu). Le panneau défilant du Mac Do est absolument surréaliste.

Vendredi 3 Mars, tiédeur de ma chambre
aux alentours de 22h00
Visite impromptue mais appréciée de François A. Révision expresse de vocabulaire allemand. Assiduité.

Vendredi 3 Mars, tiédeur de mon lit
aux alentours de 23h00
Lecture de BD.

Jusque là tout va bien.

Samedi 4 Mars
minuit.
Je ferme les yeux. Je vais bientôt dormir. Quel bonheur.
Tiens non, c'est bizarre. Quelle est cette sentation assez désagréble? Ca vient du ventre on dirait. Mais, ma foi, c'est pas possible. Et pourtant si ! Mais quelle horreur ! Que vais-je devenir ?!!!!
J'AI FAIM !!!!!!!!!!!!!!!!!

Je vide mon frigo, mange des craquottes (et crac) mais rien n'y fait. J'ai toujours aussi faim.
Et dans ces conditions, impossible de dormir.
C'est prouvé : deux boules de glace et un cheeseburger, ça ne nourrit pas son homme. S'ils avaient passé ça au Mac Do sur leur rouleau défilant à la con, au moins pour une fois ils auraient annoncé quelque chose de sensé et d'utile. A cause de leur imprévoyance, me voici famélique dans mon lit, impossible de trouver le chemin du sommeil.

Samedi 4 Mars
2h00
C'est la m....

Samedi 4 Mars
7h00
Non, c'est pas possible, la faim me cause des hallucinations. Ce que je lis sur le réveil ne peut être l'heure actuelle, étant donné que ça doit faire tout juste 20 minute que je dors.

Samedi 4 Mars RER B Port-Royal
7h46
Quel est l'ahuri qui a mis l'Ecole Polytechnique à Palaiseau ? Qu'il se dénonce !

Samedi 4 Mars RER B Lozère
8h11
Quele est l'ahuri qui a mis l'Ecole Polytechnique en haut d'un plateau accessible uniquement par un escalier ? C'est le même ? Récidive. Le sursis saute. Peine ferme.

Samedi 4 Mars Ecole Polytechnique, il y a des gens en uniforme, et moi qui ai oublié mon appareil photo !
10h20
Mais qu'est-ce qu'elle raconte celle là ?
Pour mon examen en allemand, je dois essayer de comprendre ce qu'une employée de Lidl en Allemagne me raconte sur sa vie. Mais est-ce que je raconte ma vie moi ?

Samedi 4 Mars, ma chambre
14h00
Quoi de meilleur que le couscous franprix du juste ? La sieste du juste. Et bien je n'y aurai pas droit.

Samedi 4 Mars, Montmartre
16h00
Mon frérot est à Paris, on visite Montmartre ensemble avec tous ses amis !

Samedi 4 Mars, 13ième arrondissement
18h00
Le métro c'est long mais on y est, le supermarché des frères Tang. On achète de quoi manger ce soir asiatique.

Samedi 4 Mars, devant mon ordinateur
23h56
Vous l'aurez compris, j'abrège.
La soirée a été très bien, les makis plutôt bons, on a fait bombance, j'ai pris un bus et me voilà à vous raconter tout ça.

Demain repos.
Qui veut les droits d'auteur pour faire un film de cette journée ?

vendredi 3 mars 2006

J'ai un casier judicaire vierge !

Rassurant n'est-ce pas ?
Pour mon stage qui va commencer incessamment (où ? je ne sais toujours pas ! c'est une longue histoire) j'ai eu besoin de demander un extrait de casier judicaire afin de prouver à mes futurs employeurs qu'ils ne côtoiraient pas un sinistre gredin dans leurs locaux. Trois clics et trois jours plus tard, autrement dit aujourd'hui même, j'ai reçu une fabuleuse missive qui consiste en une feuille barrée d'un trait.
Je traduis : en langage administratif, ça veut dire rien à signaler.
Je suis désormais certain que personne n'a usurpé mon identité pour accomplir les pires méfaits, ou même que moi-même, sous l'emprise de je ne sais quel brevage, potion ou philtre peu (voire pas du tout) catholique, n'ai accompli quelque délit pénalement répréhensible que ce soit, en ai été condamné et me sois réveillé sans l'ombre d'un souvenir.
Et c'est heureux.

J'ai aussi reçu par la poste quatre cordes de violon en provenance du Canada.
Ce n'est pas banal. Et pourtant, en nos temps modernes de mondialisation et d'ebaysation (pardon, de euh-achat), recevoir des cordes de violon du Canada ou des brosses à dos du Botswana, c'est aussi simple que s'acheter des compotes chez Franprix. Je devrais d'ailleurs essayer les compotes achetées à l'étranger par internet. Je sais déjà pour y avoir vécu qu'en Allemagne c'est pas en vogue, (ils sont plus pieds de porc) mais pas exemple, au Botswana, je n'arrive pas à me rendre compte.

J'ai aussi reçu d'autres choses diversement réjouissantes : un diplôme de langue en Japonais (cool ! comme dirait Christophe Lambert) et une lettre de refus pour un stage au Japon l'an prochain (pas cool ! comme dirait le même).

Ahlala, la vie est dure ma pauvre dame.
Et demain je dois me lever à 7h00 alors que c'est samedi, et je n'ai pas le courage ce soir de chercher dans les textes communautaires l'article précisant qu'il est interdit de faire lever tout bon étudiant européen à des heures indues pour faire passer un examen en allemand. Ca va à l'encontre des droits élémentaires du citoyen, c'est forcément écrit quelque part !

Zut, et moi qui ne voulait pas faire d'article sur ma vie, certes trépidante (des cordes DU CANADA je vous dis)...

jeudi 2 mars 2006

Francisons ! Francisons !




En ces temps de grisaille et de froid, cinq propositions fortes pour répandre de la bonne humeur.

1) Imaginez trente secondes comme le monde serait plus drôle, du moins en France si d’un coup, une loi exigeait à tout groupe étranger de franciser son nom, suivant ainsi la voie ouverte par mon prof de droit l’autre matin lorsqu’il nous parla de l’entreprise « Ernest et Jeune » ou encore de « Oiseau et oiseau ». L’amphi rit. Si ça marche pour un groupe de jeunes pas encore réveillé, c’est que c’est prometteur.

Dans cet univers subitement métamorphosé, nous utiliserions désormais le logiciel de bureautique Mots, sous environnement Fenêtres, à moins que vous ne soyez adepte de Pommes, ou encore féru de Soleils Systèmes Microscopiques.

Nous ferions des stages qui chez Electricité Générale, qui chez PrixEauMaison, qui chez Coquillage…

2) Autre idée : un jour, faire gagner tout le monde au loto la somme qu’ils ont dépensé. Ça fera sûrement plaisir à plein de monde. Cette idée il faut bien le dire saugrenue m’est venue durant mon cours de japonais de ce soir. On a traduit un horoscope japonais qui prévoyait aux taureaux qu’ils allaient gagner au loto. Sans s’en rendre compte, les auteurs de ces prévisions donnaient là la preuve qu’ils racontaient n’importe quoi car, si tout se passait suivant leurs dires, un douzième de la population (allez, mettons un vingt-quatrième si on leur accorde que ce qu’ils prévoient a une probabilité de se réaliser de 50%), devrait gagner au loto.

3) Retour aux sources : parler akkadien.

4) Assister à la création du blog de Lionel P.

5) Aller lire un livre et dormir. C’est encore ce qu’il y a de plus sage.

mercredi 1 mars 2006

Houston nous avons un problème très con


J'ai appris quelque chose de marrant aujourd'hui.
Je m'ennuyais ferme cet après-midi, ne trouvant pas de prétexte valable pour ne pas travailler mon allemand, et me rendis donc chez Lionel P. qui était occupé à amarrer la navette spatiale Atlantis à la station spatiale internationale. Il avait quelque difficulté d'ailleurs.
Heureusement, comme vous l'aviez deviné, sagaces que vous êtes, il n'était que dans sa chambre et a pu mettre sa simulation informatique sur pause, ce qui au passage n'est pas possible à 36000 kilomètres de la terre, différence entre l'amateurisme et le professionalisme.
Il s'est alors mis à me raconter plein de choses passionantes sur les risques qu'on court à vouloir s'aventurer dans l'espace. Car il y a des risques, vous voilà prévenus.

Je ne vous referez pas son explication brillante de l'entrée sinueuse dans l'atmosphère d'une navette américaine (comme les ailes sont trop grandes, il faut y rentrer incliné sur le côté pour avoir moins de portance, mais alors on est dévié et donc il faut y aller en s, on comprend mieux avec sa maquette dans les mains), mais en revanche j'ai trouvé une de ses anecdotes très drôle.
Apollo 11 n'a failli jamais revenir sur terre. Avant de redécoller depuis la lune, ils avaient vidé leurs déchets sur place (ce qui n'est somme toute pas un comportement très civique) et tout ce dont ils n'auraient plus besoin, entre autres la caisse à outils.
Réinstallé dans la cabine, paré à décoller, tout à sa joie de rentrer sur terre, Buz Aldrin, dans un élan fou, s'exclamant sûrement "la terre, nous revoilà" tire d'un coup sec la manette armant le décollage qui lui reste dans la main. C'est cassé ! Impossible de quitter la lune.
Incroyable : exactement ce qu'avait prévu Hergé !
Et là, ils sont tous les deux comme des c , des abrutis assis dans leur cabine à regarder par le hublot la caisse à outils qu'ils avaient laissée dehors. Et plus question d'aller la chercher : le temps qu'ils remettent leur combinaison, dépressurisent et sortent, ils auraient raté leur rendez-vous orbital avec le troisième larron.
C'est ballot.
C'est très con.
C'est très très très très con.
Je pense au gars à Houston qui, dans le silence général a dû le premier éclater de rire se rendant compte de la drôlerie de la situation.
Heureusement, un ingénieur de la NASA leur a dit comment armer le machin avec un bout de stylo et ils ont pu rentrer.
Ca aussi Hergé l'avait prévu. Quel visionnaire !

Lionel m'a aussi raconté l'histoire d'Apollo 12 qui s'est pris deux fois la foudre au moment du décollage (c'est pas malin malin de décoller par temps d'orage, même un enfant de 4 ans le conçoit), la sortie de secours de la navette spatiale en cas de problème à l'atterissage (une trappe qui s'ouvre, un fil qui pendouille, des parachutes, et une chance sur quatre de se prendre l'aile dans la tête), et tout un tas de choses.

Bref, vous voyez où je veux en venir : Lionel a plein de choses à raconter, il le fait beaucoup mieux que moi, et je sais pas, une idée comme ça, un blog serait le moyen idéal d'en savoir plus sur la conquête spatiale en akkadien. Je suis pratiquement sûr que ça ne s'est jamais fait.
Contredisez moi par commentaire si ça n'est pas le cas.