vendredi 24 mars 2006
Le téléphone pleure vraiment !
Week-end, sweet week-end !
Ca fait du bien, n'est-ce pas ?
De quoi devais-je vous parler déjà ? J'avais pensé à quelque chose aujourd'hui, mais il faudrait encore que je m'en souvienne. Voyons, ce midi à la cantine ? Non. Le louvre ce soir ? Non plus. Mon état de comatage ce matin au petit-déjeuner ? Nenni.
Ah, j'y suis ! Le portable qui pleure.
Je m'explique : à un moment de la journée, tandis que je travaillais d'arrache-pied (plutôt d'arrache-cerveau) à des problématiques ma foi fort complexes (moi même je ne comprends pas très bien, enfin je suis de loin mais le tout c'est que le client ne s'en aperçoive pas), bref, pendant que j'étais productif, sur un bureau derrière moi s'est déroulée une scène qui m'a marqué. Vous me direz à la fin ce que vous en pensez (oui, j'en profite pour vous dire que je suis très colère : il y a de moins en moins de commentairse ! Je sais que le blog c'est un peu un dialogue à une voix mais quand même ! Enfin ! Euh ! Zut, quoi !)
Mise en situation :
Quarantième slide de la journée, c'est bien Séb tu deviens bon, tu maîtrises, vas-y chauffe Marcel chauffe, ça avance.
Tout autour, des gens qui font plus ou moins la même chose.
Les connexions neuronales à la minute et au mètre carré atteignent des degrés jamais vus.
C'est la concentration intense. On peut limite l'entendre, au dessus du bruit de fond des touches appuyées avec véhémence et des clics de souris marqués avec non moins de fougue.
Soudain, on entend un murmure, une plainte, des pleurs.
Mon dieu, qu'est-ce ?
D'où vient cette irruption de mélancolie dans ce monde de cogitation rationnelle ?
C'est très simple : un portable, à l'abandon sur un bureau déserté, vibrait désespérément à la recherche d'un interlocuteur qui n'est jamais venu. Un vrai râle. Le désespoir électronique quoi.
Il y avait Cosette et son seau, il y avait Germinal et le cheval perdu au fond de la mine, il y a désormais le portable abandonné par un propriétaire surmené, à bout, qui gémit, vibre dans l'indifférence commune. La tragédie au travail des temps modernes.
A vous arracher les larmes non ?
Bon sinon, c'est d'accord, on continue la poésie ?
Allez, allons-y gaiement :
A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec et laisse tomber sa proie.
Demain : qu'arrive-t-il au fromage ?
C'est tout, gars !
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