mardi 28 novembre 2006
Empêcheurs de bronzer en rond !
Il fait beau, il fait chaud (à midi j'ai pu faire un barbecue bien qu'on soit le 28 novembre ! et dans les Alpes qui plus est !) oui mais voilà, le long et patient travail de rumination des messages écolo a fini par payer et un jour comme aujourd'hui, alors qu'il y a quelques années on en aurait profité en toute innocence, désormais nous sommes minés par notre mauvaise conscience et nous nous disons que ça y est, la planète est détraquée, il faudrait arrêter de respirer aussi fort et aussi souvent, tout ce CO2 qu'on rejette ça finira par nous tuer.
La culpabilité écologique est rentrée dans les moeurs : on s'écarte des normales saisonnières, c'est le réchauffement climatique ! Horreur !
Entendons-nous bien, le début du message pourrait faire croire que je me contrefiche des problèmes environnementaux. Que nenni mon bon ! J'en suis parfaitement conscient et en mesure la gravité potentielle. Avec tout ce qu'on rejette dans l'atmosphère il va forcément se passer des trucs pas cools et ce serait bien qu'on se calme un peu. Cependant, ce qui regrettable (mais j'ai bien peur qu'on ne puisse rien y faire tant c'est profond en nous) c'est que pour sensibiliser l'opinion à ces problèmes il faille trente ans d'affrontement entre deux groupes extrêmes (voire extrêmistes) : les "circulez y a rien à voir ! c'est encore un coup des beatniks cette histoire de forêt amazonienne, je t'en foutrai moi des amazones !" d'une part, et les "la planète est en danger ! la forêt brûle ! la mer est polluée ! sauvez Willy ! l'homme est méchant ! la civilisation est la source de tous nos maux ! Passe-moi le fouet ! (mais il n'est pas encore sec)" d'autre part.
Bref, la question écologique montre à quel point notre monde ne suit pas des schémas rationnels.
Histoire d'enfoncer le clou, je vous propose le petit jeu suivant, adaptation des célèbres tests de Cosmo d'Hélène Macquard (que je salue au passage, Hola ! Que Tal !)
Test exclusif : De quelle planète êtes-vous ?
1) Sur votre planète, dès qu'un scientifique émet l'idée nouvelle que les gaz rejetés en masse dans l'atmosphère entraîneront potentiellement un impact sur l'environnement à une échelle globale, l'ensemble des acteurs industriels, politiques, scientifiques et autres se réunissent et en discutent, essaient d'en savoir plus, pèsent le pour et le contre entre les intérêts à court et long terme, essaie de faire les bons gestes les plus faciles au début et envisagent des mesures plus sévères d'un commun accord.
2) En réponse aux discours catastrophistes d'une bande de chevelus qui fustigent nos sociétés pourries à la racine, une bande de gros richards outrés par l'impudence de ces protecteurs des baleines qui osent leur donner des leçons à eux, les créateurs de richesses et d'emplois refusent de considérer ne serait-ce qu'un quart de seconde la possibilité qu'il puisse y avoir un problème. Au bout de trente ans de lutte gagnée au final par les premiers, la mauvaise conscience s'empare de tous (il fait 20°C ! Quelle horreur ! c'est le réchauffement climatique !) ce qui n'empêche pas les ventes de 4x4 d'augmenter.
Bref, si comme l'imagine l'excellente série South Park (que je vous recommande chaudement c'est le cas de le dire), la terre n'est qu'une vaste expérience de télé-réalité initié par les habitants plus ou moins verdâtres d'astres lointains, qu'est-ce qu'ils doivent se marrer !
dimanche 26 novembre 2006
En grève !
Ca y est j'ai trouvé la solution : je suis en grève !
Parfaitement, oui Monsieur, en grève ! Y en a marre !
Je vous explique : ce week-end un mélange de flemme et de "je sais pas quoi vous raconter" me tient page blanche comme rarement ça ne m'est arrivé. Je me suis dit, Sébastien, hâte-toi de trouver, si tu n'écris rien les gens vont penser que ton blog, c'est du flan, "déjà que quand il écrit c'est pas brillant mais alors s'il n'écrit plus..." On pourrait téléphoner à SOS Blog Délaissé. Il y a péril.
Oui mais voilà, j'ai la solution : ce blog n'est pas en friche, il est en grève ! ca change tout ! Vous n'avez rien à redire ! Ainsi, j'ai déposé mon préavis et me voilà gréviste. Je suis protégé par une armure en béton, acquise de haute lutte, je vous rappelle que le droit de grève est un droit constitutionnel, des générations se sont battues pour le gagner, vous pouvez vous plaindre autant que vous voudrez, dire que je vous prends en otage, je m'en fous, demain de toute façon vous serez obligés de revenir sinon c'est discrimination envers un gréviste je vous fous dedans aux prud'hommes on va bien rigoler. Je vous préviens je connais mes droits.
Et ne cherchez pas de raison particulière à ce débraiement, depuis quand on s'en soucie ?
Allez, à demain sans faute !
vendredi 24 novembre 2006
Scotch à la con !
Bonsoir ! Vous allez bien ? Temps d'automne hein. Venteux. Boh ça passera.
Oui alors si vous êtes venu sur cette page c'est que vous y cherchez votre lecture du jour. Alors voilà, il y a quelque temps j'ai fait un achat compulsif à carrefour. 7 euros, et me voilà l'heureux propriétaire d'un détecteur de fumée. La sécurité n'a pas de prix, surtout à 7 euros. Pile fournie, facile d'utilisation ("attendre qu'il sonne et courir"), que demande le peuple ? Un petit bouton test qui vous envoie dans la figure 200 dB histoire de s'assurer qu'il marche bien, la bête a l'air parfaite.
Oui mais voilà, déjà qu'il a fallu convaincre mes parents de le mettre au milieu du couloir (eux voulaient le mettre dans des coins reclus de la maison où il ne se verrait pas mais où évidemment il sonnerait une fois les travaux de reconstruction de la maison à moitié entamés) il a fallu le fixer et là, hors de question de percer le plafond pour installer les vis fournies pourtant avec l'engin. On a mis du scotch double face. Et aujourd'hui, ça fait la deuxième fois qu'il tombe et que je dois le resosser (le contraire de désosser), appuyer sur le bouton pour vérifier qu'il est solide (et il l'est, car à chaque il finit en mille morceaux mais pour l'instant rien n'a cassé) et donc me prendre durant une demi-seconde un condensé de sortie de mur d'enceinte de bercy dans la gueule.
Bref, qui du détecteur ou de moi va finir par l'emporter ? Ce serait quand même con qu'un incendie se déclare et que le détecteur soit posé quelque part, inutile.
Vous avez des idées pour fixer ce machin ? (là sur la photo j'ai fait une simulation, je l'ai fait tenir quelques secondes sur le mur)
Notre vie en dépend, rien de moins !
jeudi 23 novembre 2006
mardi 21 novembre 2006
Vélov
Hier, une fenêtre d'opportunité s'est présentée et je l'ai saisie : je suis allé à Lyon l'après-midi voir Pierre mieux connu sous le pseudonyme de "l'asticot". Je n'y étais pas allé depuis bien deux ans (ça ne nous rajeunit pas) et j'ai pu découvrir une nouveauté exclusive à la capitale des Gaules qui fait fureur et qui va sûrement s'étendre à tout le territoire, j'attends en particulier le moment où ça va arriver à Paris et où par conséquent toutes les télés radios journaux nationaux vont se réveiller, faire mine que ça vient de sortir et décrire le principe révolutionnaire et astucieux de ce nouveau moyen de transport urbain. Quelques années plus tard vous verrez même des Parisiens demander aux pouilleux de province s'ils ont des vélov dans leur ville qu'ils n'ont évidemment pas visité car, franchement "qu'est-ce qu'on irait y faire étant donné qu'il y a tout à paris ?!"
Et bien non, il n'y a pas tout, et en particulier pas le vélov, du moins pour l'instant.
Mais c'est quoi donc ?
Et bien, c'est très simple : vous êtes maire, vous achetez plein de vélocipèdes bien robustes et bourrés de technologie histoire qu'ils tiennent le coup et qu'en cas de panne ce soit automatiquement détecté(j'ignore si le vélo s'autorépare comme R2D2), aux quatre coins de votre grande et belle cité, un peu au centre aussi, deci delà, vous disséminez des stations qui peuvent accueillir ces bicyclettes à des petites bornes et vous laissez les gens les prendre, les utiliser et les remettre à une autre borne contre une somme modique (un euro de l'heure). Ca marche très bien, j'ai retrouvé mes sensations munichoises en chevauchant mon fier deux-roues près du parc de la Tête d'or (tiens ça aussi les parisiens ne l'ont pas).
Bref, une grande et belle réussite dans une grande et belle capitale régionale !
Voilà, c'était un message chauvin, ça arrive parfois.
Bon vent ! (c'est le cas de le dire)
dimanche 19 novembre 2006
samedi 18 novembre 2006
Isketch
Depuis mes séjours répétés à la pension Macquard, je joue de temps en temps à Isketch, alias dessiner c'est gagner sur internet. Le jeu est bien fait, l'ambiance plutôt sympathique et pour ne rien gâcher je ne suis pas mauvais (cf image, bon le score n'est pas top mais j'ai gagné quand même). Mon surnom est emprunté à la culture mexicanisante de la dame Macquard, je n'allais tout de même pas froisser ses sympathies latino-américaines.
Il est marrant de voir comment la pratique du jeu dérive légèrement de l'idée originale qu'on se fait d'un "dessiner c'est gagner". En effet, on se dit que le principe de ce jeu c'est d'essayer de faire des dessins les plus réalistes possibles les plus authentiques, les mieux "dessinés" en quelque sorte pour faire comprendre un mot et que par conséquent seuls les talents artistiques ont une chance dans ce jeu. Et bien en réalité pas du tout ! La plupart des bons joueurs (à quelques transfuges des beaux-arts près qui eux font des Rembrandt à chaque coup) dessinent comme des pieds !(et je ne vous parle même pas de moi) Sauf qu'il y a une sorte de langage Isketch pour faire passer les idées absolument indescriptible et pourtant redoutablement efficace qui fait qu'avec un embryon de gribouillis vous avez parfois en 1 seconde et demi 10 personnes qui comprennent l'idée formulée par le dessinateur. Si j'ai le temps, je vous sélectionnerai des exemples pour illustrer ce phénomène qui mériterait qu'un thésard s'y intéresse.
Ceux qui me connaissant apprécieront l'ironie du "si j'ai le temps" étant donné ma situation d'attente de visa actuelle.
jeudi 16 novembre 2006
17'18''
Pour ceux que ça intéresse, j'ai courru mon tour habituel de footing en 17 minutes et 18 secondes. Fantastique n'est-il pas ?
mercredi 15 novembre 2006
Un petit tour en images !
Bonsoir à tous.
Ce soir concept : quelques nouvelles en images ! Yahi ! On va faire quelque chose de rigolo : vous allez devoir trouver le texte qui correspond à chacune des images. Attention il y a des pièges.
a) en me baladant l'autre jour au louvre, dans la ville capitale, pendant la foire d'art contemporain (pour l'occasion ils ont mis un sous-marin russe dans une fontaine du jardin des tuileries, non mais ces artistes alors !) j'ai découvert cette pièce unique baptisée "éthique du rétroviseur" de Rajivar von Klumenstein (mieux connu pour ses "portraits au poisson rouge" qui ont fait fureur à New York l'an passé). En bois de hêtre et clous en ferraille, cette installation bio-art post-néoclassique m'a touché au coeur par sa dimension esthétisante aussi bien que sociologique qui transcende la représentation classique du bois pour en faire une sorte de mausolée de nos vanitées urbaines. On sent quelque chose. Je l'ai mise sur ma terrasse, les chats l'adorent.
b) j'avais oublié de vous le dire mais on a refait le coup des hamburgers. Plutôt pas mal non ? Si un jour je suis ruiné je n'aurai qu'à tenter ma chance en lançant une nouvelle marque de fast-food. Maintenant, question : quel est le coût d'un de ces hamburgers ?
c) voici le merveilleux nichoir à oiseaux made in cluses à la fabrication duquel j'ai participé activement. Si si ! J'ai accompagné mon père à la boîte à outils pour chercher des équerres. C'est prévu pour des mésanges mais autant vous dire que seules celles qui auront suivi un régime "cosmo girl" cet hiver (privez vous de tout) pourront rentrer tant le trou est petit. C'est censé mieux isoler. On verra bien.
d) ceci est l'illustration de l'esprit fond de vallée de certains haut-savoyards : alors que la déchetterie est à 5 min en voiture, le clusien de souche qui pense toujours qu'il est seul dans son coin de vallée continue de faire brûler au fond de son jardin (sans réaliser que c'est sous les fenêtres de ses voisins installés tout de même depuis 13 ans maintenant) ses feuilles mortes en attendant évidemment le jour le plus humide de la semaine histoire que le feu infuse, dure des jours et pue, mais alors pue à un point que vous ne pouvez pas imaginer !
e) tous les matins, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je me lève pour admirer le lever du soleil. S'ensuivent quatre heures de lecture : le "discours sur l'origine de l'inégalité entre les hommes" de Rousseau, la biographie de Rajivar von Klumenstein ("La tentation néo-postclassique"), "La tragédie grecque revisitée : une analyse philologique de Harry Potter", ainsi que quelques bonnes pages des Pensées de Pascal. Je pars alors courir une dizaine de kilomètre, déjeune, fait deux heures de violon, médite un quart d'heure, étudie mon japonais jusqu'à la fin de l'après-midi, soupe et me couche à 20h. Parfois je m'autorise une entorse à ce sain rythme de vie : lorsque Théma sur Arte m'intéresse, je regarde jusqu'à 22h.
f) comme je me lève tous les matins à 10h passées et que le soleil se couche vers 17h (mais attention dans les alpes du fait des montagnes, il est caché beaucoup plus tôt) je me rends compte que dans ma journée, il y a plus de temps sans soleil qu'avec.
g) à l'occasion des cérémonies de jumelage entre la ville de Cluses et la tribu Shoshone des Blackfeets du Dakota, un grand festival d'art traditionnel remarquablement bien organisé par le comité de jumelage a marqué les esprits. A tel que mon voisin s'est mis récemment à l'apprentissage de la langue shoshone et s'exerce aux signaux de fumée dans son jardin. C'est une langue difficile : là il a fait une grosse faute de grammaire : enfin voyons, le participe s'accorde aussi en shoshone !
Ben quoi ? Y en a bien qui apprenaient l'akkadien !
Ce soir concept : quelques nouvelles en images ! Yahi ! On va faire quelque chose de rigolo : vous allez devoir trouver le texte qui correspond à chacune des images. Attention il y a des pièges.
a) en me baladant l'autre jour au louvre, dans la ville capitale, pendant la foire d'art contemporain (pour l'occasion ils ont mis un sous-marin russe dans une fontaine du jardin des tuileries, non mais ces artistes alors !) j'ai découvert cette pièce unique baptisée "éthique du rétroviseur" de Rajivar von Klumenstein (mieux connu pour ses "portraits au poisson rouge" qui ont fait fureur à New York l'an passé). En bois de hêtre et clous en ferraille, cette installation bio-art post-néoclassique m'a touché au coeur par sa dimension esthétisante aussi bien que sociologique qui transcende la représentation classique du bois pour en faire une sorte de mausolée de nos vanitées urbaines. On sent quelque chose. Je l'ai mise sur ma terrasse, les chats l'adorent.
b) j'avais oublié de vous le dire mais on a refait le coup des hamburgers. Plutôt pas mal non ? Si un jour je suis ruiné je n'aurai qu'à tenter ma chance en lançant une nouvelle marque de fast-food. Maintenant, question : quel est le coût d'un de ces hamburgers ?
c) voici le merveilleux nichoir à oiseaux made in cluses à la fabrication duquel j'ai participé activement. Si si ! J'ai accompagné mon père à la boîte à outils pour chercher des équerres. C'est prévu pour des mésanges mais autant vous dire que seules celles qui auront suivi un régime "cosmo girl" cet hiver (privez vous de tout) pourront rentrer tant le trou est petit. C'est censé mieux isoler. On verra bien.
d) ceci est l'illustration de l'esprit fond de vallée de certains haut-savoyards : alors que la déchetterie est à 5 min en voiture, le clusien de souche qui pense toujours qu'il est seul dans son coin de vallée continue de faire brûler au fond de son jardin (sans réaliser que c'est sous les fenêtres de ses voisins installés tout de même depuis 13 ans maintenant) ses feuilles mortes en attendant évidemment le jour le plus humide de la semaine histoire que le feu infuse, dure des jours et pue, mais alors pue à un point que vous ne pouvez pas imaginer !
e) tous les matins, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je me lève pour admirer le lever du soleil. S'ensuivent quatre heures de lecture : le "discours sur l'origine de l'inégalité entre les hommes" de Rousseau, la biographie de Rajivar von Klumenstein ("La tentation néo-postclassique"), "La tragédie grecque revisitée : une analyse philologique de Harry Potter", ainsi que quelques bonnes pages des Pensées de Pascal. Je pars alors courir une dizaine de kilomètre, déjeune, fait deux heures de violon, médite un quart d'heure, étudie mon japonais jusqu'à la fin de l'après-midi, soupe et me couche à 20h. Parfois je m'autorise une entorse à ce sain rythme de vie : lorsque Théma sur Arte m'intéresse, je regarde jusqu'à 22h.
f) comme je me lève tous les matins à 10h passées et que le soleil se couche vers 17h (mais attention dans les alpes du fait des montagnes, il est caché beaucoup plus tôt) je me rends compte que dans ma journée, il y a plus de temps sans soleil qu'avec.
g) à l'occasion des cérémonies de jumelage entre la ville de Cluses et la tribu Shoshone des Blackfeets du Dakota, un grand festival d'art traditionnel remarquablement bien organisé par le comité de jumelage a marqué les esprits. A tel que mon voisin s'est mis récemment à l'apprentissage de la langue shoshone et s'exerce aux signaux de fumée dans son jardin. C'est une langue difficile : là il a fait une grosse faute de grammaire : enfin voyons, le participe s'accorde aussi en shoshone !
Ben quoi ? Y en a bien qui apprenaient l'akkadien !
mardi 14 novembre 2006
Evaluons les coûts : le retour de la chaussure !
Un ticket de caisse et quatre coûts différents possibles rien que pour cette malheureuse troisième paire de chaussures : 30$, 0$, 20$, 22,50$, on pourrait même rajouter l'avis de mon père donné en off : 90$ ! J'aurais également pu vous demander dès la première fois le coût attribué à chacune des trois paires, on aurait peut-être eu encore plus de combinaisons différentes proposées.
Ce qui est rigolo c'est que dans le premier message il y avait débat mais dans le deuxième, consensus absolu sur la solution d'Audrey. Vous allez me dire que le problème n'était pas exposé de la même façon, certes, mais dans les faits, l'achat est strictement identique dans les deux exposés : les mêmes paires de chaussure avec les mêmes promos, la facture ne change pas, bref, c'est la même configuration et la même question : que coûte chacune de ces trois paires ?
Vous voulez mon avis ? Je vous préviens, vous allez être déçus, je vais prendre un ton très professoral, vous allez peut-être trouver ce blog prétentieux alors je vous en conjure, revenez quand même demain, on parlera du divorce de Britney Spears ou de la tarte aux pommes que j'ai faite, enfin des trucs bien frivoles.
1) il n'y a pas de bonne réponse à ce problème,
2) la seule chose sûre et certaine à répondre c'est "ça dépend, on a besoin d'infos supplémentaires"
3) et encore...
Je m'explique :
1) comme dirait un monsieur à chapeau (ne cherchez pas à comprendre), "le coût d'un bien n'existe pas". Renversant n'est-ce pas ? Il veut dire par là qu'on ne peut pas in extenso associer un coût à la paire de chaussures de même qu'à n'importe quel bien ou service en ce bas monde, chose que je vous ai pourtant demandé de faire. Et oui, je suis horrible n'est-ce pas ? Tout ce temps je vous ai regardé vous démener en sachant pertinemment que votre réflexion était vouée à l'échec. Gniark gniark gnark ! Je suis un monstre.
2) En effet, on ne peut définir un coût qui tienne la route à un bidule quelconque qu'en comparant deux situations : dans une situation on a le bidule, et dans l'autre, dite situation de référence on ne l'a pas. Tout l'art est de discerner toutes les conséquences que l'achat du bidule peut entraîner par rapport au scénario de référence. C'est ce que voulait dire Audrey : si en allant à ce magasin j'avais raté l'entretien d'embauche de ma vie, la paire de chaussures m'aurait coûté beaucoup, beaucoup. En gros, un coût dépend d'un contexte, et le contexte je ne vous l'avais pas fourni mais personne n'a réagi.
Ainsi, si dans l'énoncé du premier problème j'avais clairement indiqué "mon frère achète dans tous les cas les deux premières paires" ce qui aurait été notre scénario de référence, alors rajouter la troisième paire alourdit la facture de 20$ et on peut raisonnablement considérer que c'est son coût bien que sur la facture, il soit indiqué 0$ pour la paire n°3. Ouss avait senti ce truc là.
3) oui mais voilà, se fixer un scénario de référence permettra de définir le coût d'une paire de chaussure parmi les trois, mais on ne pourra jamais en trouver un qui conduise à construire le coût de chacune des trois paires simultanément. Il y a même pire, parfois on ne peut même pas définir grâce au scénario de référence le coût d'une seule paire. C'est l'exemple extrême dans lequel je ramène les trois paires de chaussures à des amis. Le seul scénario de référence qui convienne c'est "je ramène les paires au prix du catalogue soit un total de 50 + 40 + 30 = 120 $" dont on ne peut tirer qu'une conclusion d'ensemble : grâce aux promotions, j'ai gagné sur l'ensemble 30$. Maintenant, ça ne me dit rien quant à l'imputation (la répartition) de ces économies à chacune des paires, c'est à dire le coût de chacune.
La seule chose qui nous reste à faire, et qu'on fait naturellement, c'est de construire des coûts artificiels en suivant des conventions. On le fait tellement naturellement qu'on ne se rend pas compte qu'on construit un coût parfaitement arbitraire comme le montre l'unanimité autour de la solution conventionnelle d'Audrey pour toujours le même exemple : fabriquer les coûts des trois paires en répartissant les économies proportionnellement aux prix du catalogue. Cela revient en fait à baisser la somme à payer par chacun de 25%, l'économie globale réalisée. Mais on aurait très bien pu aussi trouver d'autres solutions, comme répartir parmi A B et C les 30$ d'économies proportionnellement au prix sur catalogue de leur modèle (A payant dans ce cas 50 - (30*50/90) = 33,3$ B payant 40 - (30*40/90) = 26,7$ et C payant 30 - (30*30/90) = 20$ différent du scénario 37,5$ 30$ 22,5$ d'Audrey) ou en suivant une norme encore plus farfelue comme répartir en suivant les proportions données par les trois chiffres de ma naissance...
Voilà, moralité, c'est pas évident du tout. En cherchant bien, on doit pouvoir trouver une justification à chacune des réponses que vous avez données et moi ça me fait marrer.
Des réactions ?
dimanche 12 novembre 2006
Evaluons les coûts ! The sequel
Bonjour à tous !
Désolé de vous avoir fait attendre mais je voulais quand même avoir quelques réponses avant de continuer. Merci à écrivateur, audrey et ouss pour leur point de vue. Les autres, vous êtes des courageux pas téméraires. Bouh !
Je résume en gros l'avis de chacun :
- écrivateur : la troisième paire coûte 30$, c'est ce qui est indiqué sur l'étiquette,
- audrey (à qui j'annonce que je n'aurais pas fait fortune si j'avais évité ce magasin) : 0$, c'est la promo qui dit ça,
- ouss : 20$, car c'est le différentiel sur la somme totale entre le scénario "je n'en prends que deux" et le scénario "j'en prends trois" (je simplifie un peu ta pensée ouss, dis-moi si c'est bien ça), encore que le point de vue qu'on adopte (soit mon frère soit moi) a son importance.
Comme vous le voyez, trois lecteurs différents, et trois réponses différentes : c'est intriguant !
Je ne vais pas vous donner mon opinion aujourd'hui mais plutôt vous soumettre le même problème sous un angle différent : vous allez voir, c'est délicieusement retors !
Alors allons-y !
Avant de partir aux USA, trois amis, A, B, C (on pourrait même dire écrivateur, audrey et ouss) m'ont demandé de leur ramener des chaussures reebok. Ecrivateur veut le modèle 1 qui coûte 50$, Audrey le modèle 2 qui coûte 40$ et Ouss le modèle 3 qui coûte 30$, c'est en tout cas les prix qu'ils ont vus sur un catalogue avant que je ne parte. Ils me disent qu'ils me rembourseront à mon retour et je m'en vais à l'aéroport prendre un vol KLM (excellent, je vous conseille vraiment cette excellente compagnie) en leur promettant de ramener l'objet de leurs désirs ou de ne pas revenir.
Arrivé à Lancaster, vous connaissez la musique : boutique reebok, je trouve les chaussures et il y a ces fameuses promotions : si on en prend deux, la moins chère est moitié prix, si on en prend trois, le moins chère est gratuite (mais la deuxième n'est plus à moitié prix).
J'achète les trois paires, que je paie donc 50 + 40 + 0 = 90.
De retour en France, de nouveau grâce aux bons soins de KLM (le top), je donne les chaussures aux trois lascars qui s'apprêtent à me faire chacun un chèque de respectivement 50$, 40$ et 30$.
"Halte-là mes amis ! les alpagai-je Si vous me donnez ça, je vais recevoir au total 50 + 40 + 30 = 120 $ alors que je n'en ai dépensé en tout et pour tout que 90, et oui, il y avait des promotions".
Je leur explique le pataquès et on se met d'accord pour que chacun ne donne que ce que sa paire a réellement coûté.
Très bien, mais quel partage faut-il faire ?
jeudi 9 novembre 2006
Evaluons les coûts !
Bien le bonsoir !
Ce soir je vous propose d'évaluer les coûts, vous allez voir c'est une activité passionnante qu'on fait tous les jours sans se rendre compte à quel point ça peut être compliqué. Une fois n'est pas coutume je vais vous demander, fidèles (ou nouveaux) lecteurs de donner votre avis sur la réponse à ce petit problème pratique que j'ai rencontré l'été dernier. Je préviens tout de suite que je crois avoir une réponse (qui n'en sera pas vraiment une) mais que je ne suis pas sûr à 100% de ce que j'avance, nous en discuterons.
Prêts ?
Alors allons-y.
Mise en situation : chez les amish du comté de Lancaster, en Pennsylvanie (cf ici pour la visite en image) il y a des magasins détaxés qui profitent de l'exemption de taxe accordée par la cour suprême à cette communauté. Nous en avons profité pour faire du shopping comme vous vous en doutez, et le petit problème que je soumets à votre sagacité a pour cadre l'excellente (vous allez comprendre pourquoi) boutique Reebok.
Histoire : mis à part mon frère (coucou frérot !) qui cherche vaguement une paire de chaussures, ni mes parents ni moi n'avons besoin de quoi que ce soit. Après moult essayages mon frère se décide pour une paire à mettons 50$ (je n'ai plus les chiffres exacts en tête). On allait payer quand on se rend compte d'une offre intéressante : pour une seconde paire achetée, la moins chère des deux est à 50%. Plutôt pas mal et du coup mon frère se décide pour une seconde paire, mettons à 40$. On repartait de nouveau à la caisse, cette fois-ci pour payer donc 50 + 40/2 = 70$ quand une troisième offre nous tombe sous les yeux : si on prend une troisième, on n'a plus la deuxième à 50% mais par contre la moins chère des trois est gratuite. Rapidement on comprend que ça vaut le coup si on achète une troisième qui vaut plus de 20$ (en effet, dans ce cas on perd nos 20$ de réduction mais on obtient une paire supplémentaire qui vaut plus cher). Résultat, ce coup-ci c'est moi qui m'y colle et qui achète une paire à 30$ (que je mets tout le temps depuis). Bref, on repart du magasin avec trois paires de chaussures en payant au total 50 + 40 + 0 = 90$.
Question : combien nous a coûté la troisième paire ?
private PS : pour mon frère et mes parents, si vous vous souvenez bien le problème était légèrement différent (en fait les deux dernières paires étaient identiques) mais mettre trois prix différents est plus parlant.
mardi 7 novembre 2006
A eux de nous faire préférer le train...
Ah le rythme immuable des grèves sncf ! On le sentait, on le humait, on se disait : "tiens ça fait longtemps". Alors cette grande et belle institution s'est mise en branle et voilà, demain, une petite grève pour garder la forme. Pas une grosse, non, une pitchounette, pas reconductible (mais on sait jamais), plutôt bien annoncée. J'avais pris un billet pour demain , mais qu'à cela de ne tienne, je l'ai changé séant pour jeudi. On forme les petits jeunes à ne pas bosser, on bizute la nouvelle patronne. La routine quoi.
Il y a un truc rigolo avec les grèves à la sncf : alors que dans tous les autres pays du vaste monde une grève massive des transports ferait la une de tous les journaux et que tout la presse et la population s'agiteraient et se demanderaient à quelle extrêmité les salariés ont été poussés pour protester de la sorte, en France, en ce moment précis, 18h24 la veille de la grève, elle n'apparaît même pas sur la page d'accueil du monde.fr. Sur le site de la sncf il y a tout juste un petit bandeau pour prévenir l'usager, et évidemment aucune info sur les raisons de ce débrayage.
Bref, tout le monde s'en fout. De même que personne ne viendra se demander pourquoi il fait froid depuis la semaine dernière, personne ne se demande pourquoi les cheminots protestent. Ca fait partie de l'ordre immuable des choses.
C'est navrant évidemment, mais quelque part c'est un phénomne intéressant : sous nos yeux peut-être,dans notre grand et beau pays est en train de se développer une immunité à la grève tout à fait nouvelle : là où ce serait la catastrophe dans d'autres pays (imaginez trente seconde une telle journée au Japon !) en France, et bien on s'organise, si on a quelque info on en parle dans les salons pour faire chic, on prend ça avec fatalisme, on change son billet, on prend un jour de congé. Il y en a bien quelques-uns que ça dérange vraiment mais bon, si même les journaux n'en parlent plus c'est que le spectre de la grève sncf ne fait plus peur à personne. Et du coup, c'est le principe même de la grève qui est complètement chamboulé à la racine.
Rigolo non ?
lundi 6 novembre 2006
01 47 20 00 01
Le monde est parfois absurde : prenez ce numéro de téléphone, c'est le plus connu de France. On pourrait écrire des thèses en science cognitive sur la façon dont des millions de gens le retiennent et pourtant, personne ne l'appelle ! Vous en avez beaucoup vous de pubs à faire passer au cinéma ? Et vous pensez sincèrement que le directeur commercial de Nike quand il a fini son spot il s'est dit "bon les gars, tenez-vous prêts j'appelle le 01 47 20 00 01 j'espère que ça va marcher je mets sur haut-parleur !"?
C'est quand même troublant ! Alors pour toi lecteur, j'ai enquêté. Comprenez je suis allé sur wiipédia.
Première découverte : Jean Mineur a vraiment existé, il est natif de Valenciennes (ça fera plaisir à certains) et c'est lui le premier en France à avoir eu l'idée de mettre des pubs au cinéma et le créateur de ce qui allait devenir médiavision.
Deuxième découverte : quand il s'est attaqué à Paris, la ville capitale, il s'est installé aux champs-élysées et le numéro qu'il a reçu était "Balzac 00 01". Il s'est dit qu'il fallait utiliser ce bon coup du hasard et il a utilisé ce numéro pour ses propres pubs. Le coup de la pioche dans la cible c'est pour montrer que la pub atteint toujours sa cible.
Troisième découverte : c'est prouvé, Jean Mineur n'a jamais fait l'école des mines, ça c'est destiné à ceux qui avant chaque séance me lancent inlassablement : "ô un mineur !"
vendredi 3 novembre 2006
今日はみんなさん
元気ですか。
パリで天気はいいですが寒い。ピエルのコンピユタを作っているから、日本語で書ける。すごいね。
Salut les amis !
C'est complètement fou l'écriture du japonais grâce au module Japonais de Microsoft : vous rentrez les mots en utilisant votre clavier français à l'aide d'une transcription, par exemple pour le titre "konnichiwa minnasan", ce qui veut dire bonjour à tous, et la machine transcrit automatiquement soit en hiragana, l'écriture syllabaire, ce qui fait こんにちは みんなさん(ko-n-ni-chi-wa-mi-n-na-san) soit en kanji, c'est à dire avec des idéogrammes, ce qui donne le titre.
Voili voilou, là j'ai écrit "comment allez-vous? A paris il fait beau mais froid. Comme j'utilise l'ordinateur de Pierre je peux écire en japonais. C'est super."
Sur ce, bon week-end !
さよなら
パリで天気はいいですが寒い。ピエルのコンピユタを作っているから、日本語で書ける。すごいね。
Salut les amis !
C'est complètement fou l'écriture du japonais grâce au module Japonais de Microsoft : vous rentrez les mots en utilisant votre clavier français à l'aide d'une transcription, par exemple pour le titre "konnichiwa minnasan", ce qui veut dire bonjour à tous, et la machine transcrit automatiquement soit en hiragana, l'écriture syllabaire, ce qui fait こんにちは みんなさん(ko-n-ni-chi-wa-mi-n-na-san) soit en kanji, c'est à dire avec des idéogrammes, ce qui donne le titre.
Voili voilou, là j'ai écrit "comment allez-vous? A paris il fait beau mais froid. Comme j'utilise l'ordinateur de Pierre je peux écire en japonais. C'est super."
Sur ce, bon week-end !
さよなら
mercredi 1 novembre 2006
Woody Allen : "je tiens beaucoup à ma montre, c'est mon grand-père qui me l'a vendue sur son lit de mort"
Celle-là je vous l'avais déjà racontée mais bon on ne s'en lasse pas.
Depuis que ma maison haut-savoyarde nichée au coeur d'une vallée alpine millénaire auréolée du vol altier et calme du gypaète barbu, fière vigile de l'azur, depuis donc que cette maison est affublée d'une parabole sur son toit notre champ télévisuel s'est considérablement élargi, ce qui n'est pas plus mal, vous en conviendrez, étant donné les nouilleries qu'on peut trouver sur des chaines que la décence m'empêche de nommer.
Par exemple le mois dernier il y a eu un cycle Woody Allen sur TPS Cinéculte. Bizarrement,ça n'était pas sur Télévision Française 1.
Mes préférés, mais ça n'engage que moi, d'autant plus que je suis loin d'avoir vu toute son oeuvre, sont "Tout le monde dit I love you", "Meurtres mystérieux à Manhattan", "Hannah et ses soeurs", "Deconstructing Harry" mais pas mal d'autres sont très bien aussi, seulement, énumérer la moitié de son oeuvre dans la catégorie des préférées, ça fait un peu prétentieux. Certains films en revanche sont trop stéréotypés "Woody Allen", un peu comme une caricature de son propre style, entendez par là que mis à part l'habituel juif psychotique écrivain ou médecin ou cinéaste, c'est selon, et qui se fait psychanaliser, il n'y a pas grand chose d'autre dans le scénario.
Voilà, c'est dit.
Ah oui, j'avais aussi beaucoup apprécié le dernier, enfin l'avant-dernier maitenant, "Match point" qui se passe à Londres et qui ne ressemble en rien à ses films antérieurs. J'irai voir le prochain, je vous raconterai.
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