mercredi 20 décembre 2006

Universal Postal War 1 : le règne de l'automate



Avant, dans un passé lointain, le monde jouissait d'une période de paix et de prospérité comme jamais auparavant il n'en avait connu. Les hommes vaquaient à leurs occupations avec l'espoir au coeur que ce calme ne cesserait jamais et qu'enfin l'humanité progresserait sans heurt. Les peuples tissaient des liens d'amitié, le commerce se développait, on envisageait sereinement l'avenir. Le soir, à la nuit tombée, on contemplait le coucher du soleil en songeant à des lendemains radieux.

Puis il arriva. Sorti des ténèbres les plus obscures et les plus profondes, engendré du monstrueux accouplement du vice et de l'automatique, sonnant le glas de tout le bonheur terrestre et mettant fin à l'espoir pour répandre le mal sur le monde, il sortit de l'ombre pour répandre pestes, guerres et famines.
Depuis, la crainte qu'il inspire est universelle.
Il n'est pas un homme qui ne le redoute et qui supplie le ciel dans ses prières de débarasser l'univers de cette malédiction.
Il est un cauchemar vivant, l'aboutissement suprême de la peur humaine.
Ceux qui prononcent encore son nom ne le font qu'en murmurant :

"L'automate de la poste !"

Qui l'utilise meurt sur le coup, et peu l'ont vu à l'oeuvre sans perdre la raison.
Quelques héros ont osé bravé la machine : le guichet étant bondé, ils ont cru avoir l'appoint et se sont présenté devant le souffle de la bête. Ils introduisent fébrilement leurs pièces. Certains meurent immédiatement, la machine capricieuse ayant décidé de buguer sans profiter du plaisir sadique de voir l'utilisateur se démener. D'autres plus chanceux pensent toucher au but. Leur vignette s'imprime, tombe, mais soudain, le tintillement aigu des dizaines de pièces de 1c qui, telles un essain frappant au coeur, tombent dans le rendu de monnaie achèvent d'un coup mortel le malheureux candidat à l'affranchissement de son courrier.

Le monde, en proie aux ténèbres allaient basculer.

C'est à ce moment là que je suis arrivé.