mercredi 25 octobre 2006

Une ténébreuse affaire... de rameur.


Résumé des faits :
Le prévenu SG. affirme s'être rendu au centre-ville de Cluses, sa ville de résidence aux alentours de 15h30. il y est resté environs une heure et demi. Il est rentré à pied et a regagné son domicile. Une fois sur les lieux, il a été informé qu'un appareil dans sa chambre "sifflait bizarrement". Après avoir avalé deux carrés de chocolat noir-noisette, il est monté à l'étage, aux alentours de 17h15, scène dont est témoin le dénommé Clairon, chat de son état, terminant sa sieste à cette heure là dans une pièce adjacente. Le prévenu affirme avoir vu les voyants électroniques de son rameur s'allumer de façon intempestive et incontrôlée. Appuyant sur les boutons afin de pallier cette rébellion de la part de l'appareil il en est sorti des bips inquiétants. C'est à ce moment là qu'il a contacté la police qui est arrivée sur place dans les délais que lui permettent les effectifs et le ménagement du matériel et qui n'a pu que constater la fin de vie de l'appareil.

Alors, que penser de cette sinistre affaire ?

La parole est à la défense :
"Votre honneur, il s'agit d'une banale et, excusez-moi du terme, bête affaire de piles usagées ou de composants électroniques défectueux qui me font dire que ce serait plutôt aux fabricants de matériels peu fiables qui sont la honte de notre pays d'être à la barre des prévenus aujourd'hui. Je plaide par conséquent pour la relaxe immmédiate de mon client et j'espère que les jurés auront à coeur de restaurer l'honneur bafoué d'un homme intègre et on ne peut plus respectueux des nouvelles technologies, j'en veux pour preuve son blog, puits d'érudition électronique auquel s'abreuvent tant de nos concitoyens. J'en ai terminé."

La parole est au procureur de la république :
"Si vous le permettez votre honneur, je souhaiterais revenir un instant sur une déposition du prévenu enregistrée peu après les faits. A la question "depuis quand n'aviez-vous pas utilisé ce rameur" le prévenu, SG, a répondu "je l'ignore, Je l'utilise tellement rarement". Il s'agit là d'un élément capital dans cette enquête qui tend à prouver que, contrairement à la thèse fantaisiste, je dirais même fumeuse de la défense, il ne s'agit pas d'un bête problème technique mais bel et bien d'un signal fort de la part de la machine bien plus sophistiquée qu'on ne le pense : le prévenu ne faisait pas assez de sport, la machine le savait pertinnement, elle était la première concernée, elle a voulu intervenir et c'est pour cela que SG l'a faite taire avec les méthodes brutales qu'on connaît !"

La foule bruyante. On entend des "ça alors" et des "incroyable !". Les journalistes griffonnent rageusement.
L'avocat :
"C'est insensé ! Parfaitement insensé !"

SG :
"Je suis innocent ! J'aimais cette machine même si je l'ai délaissée, bien trop je m'en rends compte aujourd'hui. Je fais du sport ! Je vais courir... de temps en temps. Vous feriez mieux de vous attaquer à la guilde des voleurs de cds qui court toujours plutôt qu'aux honnêtes gens !"

Mouvements dans la foule.
Le président :
"Silence ! Silence ou je fais évacuer la salle !"

La salle se calme un peu.
Le président :
"Le jury va désormais délibérer et rendra son verdict par commentaire pour savoir ce qui s'est effectivement passé cet après-midi du 25 octobre 2006 qui a conduit à la disparition de ce rameur décathlon. La séance est levée."

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Que dit l'article 1134 du code civil ?
Moi je dis que c'est du déliiiiiiiiiiiiire !

Anonyme a dit…

Dans la lettre d'eassignation, il était question de faire venir le rameur à la barre. Cette idée est finalement tombée à l'eau.
A mon humble avis, le sport, c'est mauvais pour la santé et pour son casier judiciaire.

séb a dit…

Bien vu Fleur !

Anonyme a dit…

Salut,

L'avocat de la défense ne parle t'il pas en dernier ? Il me semble que cette grossière erreur de procédure suffit largement à faire annuler le procès !

Philippachian