vendredi 28 juillet 2006

Chapitre 4 : Langenargen. Et là, c'est le drame...

Pour résumer, j'arrive à ma gare de destination, petite ville huppée du bord du lac de constance avec une heure de retard au compteur. Il est 22h30, bonsoir Langenargen !
Je descends sur le quai, cherche le visage familier de Louise (allez tiens on va l'appeler Luisa ça va pas lui faire plaisir mais quelque part, c'est bien mérité) que je ne trouve pas.
Zut alors, pourtant, il n'y a pas 36 trains qui partent de Lindau et qui arrivent à Langenargen, ne me voyant pas sortir du premier, elle se sera informé, aura compris la déficience helvète et en aura tout naturellement déduit quen ratant ma correspondance, j'arrivais avec le train suivant, d'ailleurs dernier de la journée.
Et bien non, j'ignore à quel stade de la réflexion un couac a eu lieu mais elle n'est pas là.
C'est fâcheux.

Et là, mesdames et messieurs, en direct et en public, sortie de nulle part, voici la bourde.
Non non, pas la bourde qui vous fais perdre quelques euros, quelques minutes de votre temps, pas la bourde "j'ai perdu mes clefs" ou la bourde "j'ai oublié le passeport sur la photocopieuse", celle là, on l'oublie vite. Non, LA Bourde. L'énorme, la bouffie, la testostéronisée, la nitroglycéranisée. Celle qui mérite que depuis quatre soirs vous lisiez une bête histoire de train en retard. Celle qui, en leçon, fait avancer l'humanité. Ouvrez grands les yeux et les oreilles.

Je suis sur le quai de la gare. J'attends quelques minutes. Je m'approche de la sortie et là, posé par le diable en personne qui devait m'épier et ricaner derrière, j'avise un plan de la ville, à première vue petite, de Langenargen. Et, la première chose que je vois sur ce plan, comme quoi la destinée bascule parfois sur des détails, c'est l'Institut für Seenforschung der Landesanstalt für Umwelt Baden-Württemberg. Et à cause de ma stupide mémoire, je me suis rappelé que c'était là que travaillait Luisa, et j'avais vaguement le souvenir qu'elle m'avait dit habiter pas loin.
Guidé donc par une inconscience qui allait s'avérer absolument dévastatrice, je décidai de partir, à pied, sans savoir exactement où elle logeait, dans une ville absolument inconnue, dans un pays étranger où personne ne me connaissait, d'ailleurs elle non plus, faire une surprise à Louise en toquant chez elle après avoir mémorisé sur le plan le trajet jusqu'à ce sympathique institut (me disais-je encore à ce moment là).

La suite bientôt.
PS : 18'24, les choses sérieuses commencent, et en plus au moins 10s de perdues à cause de lacets défaits. L'ennui c'est que les orages s'en mêlent maintenant.

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