mardi 25 juillet 2006

Chapitre 2 : Munich toujours.

Où en étais-je ? Ah oui, sur le quai de la gare, à Munich. Le quai 19 d'ailleurs. Quai rempli de voyageurs, mais sans train prêt à les accueillir et à les emmener vers l'ouest sauvage, le lac de constance, l'Autriche, et même la Suisse par delà les frontières !
Au bout de quelques minutes passées à manger la portion de pizza achetée au vendeur à mi-chemin entre le métro et le quai (je pense toujours à lui quand je le vois) et à réfléchir dans quelle poubelle je devais jeter le papier qui me restait à la fin (les Allemands sont un peuple Umwelfreudlich, entendez par là qu'on y trie les déchets en catégories étranges, qu'on y installe des panneaux solaires sur les toits des granges et qu'on y fait du vélo, tout cela bien sûr pour pouvoir mieux polluer le week-end en rodant sa série 5 à 230 Km/h sur autoroute ou bien en prenant un train diesel de la Deutsche Bahn). Bref, au bout de quelques minutes, les panneaux d'affichage rotatifs se mettent en branle puis se stabilisent sur un constat sans appel : le train a 30 minutes de retard.
Bigre, ma correspondance !
J'avais tout juste cinq minutes pour changer de train à Lindau, petite bourgade ma fois sympathique au bord du lac de constance. Avec ce retard insurmontable, si l'on ne m'attendait pas, j'étais cuit.
Tant pis, qui vivra verra.
Le train finit par arriver avec le retard indiqué. J'embarquai.
A ma place, quelqu'un avait laissé un 20 minutes de la région de Zurich. Et là, explication : le journal annonçait que, la veille, tout le réseau féroviaire suisse était tombé en panne. Une mécanique normalement bien huilée à plat. Retards, tracas, difficultés, stress des exams... Même le lendemain, c'est à dire aujourd'hui dans notre récit, c'est à dire il y a un peu plus d'un an maintenant, les trains passant en suisse étaient retardés. Je subissais les désagréments helvètes avec une colère contenue.
C'est que je ne savais pas encore qu'une mécanique implacable d'évènements était déclenchée, et que rien, absolument rien ne saurait l'arrêter...
A la place, j'écoutais du Prokofiev.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Vivement la suite...

Anonyme a dit…

Début d'aventure très intéressant...