samedi 17 juin 2006

Ingénieusement vôtre


Bref intermède au match historique pour vous soumettre quelques petits problèmes techniques qu'avec l'effort de tous, nous allons sans aucun doute écraser telle la fourmi sur le passage du Caterpillar.

Petit 1 :

Vous avez sûrement entendu parler du film Poséidon alias "regardez mon cher, le lustre est en bas c'est rigolo !". Une vague énorme renverse un paquebot qui ne coule pas mais flotte. Laissons de côté pour l'instant les gros richards piégés à l'intérieur, si leur sort vous intéresse, j'imagine qu'il faut aller voir le film.
La question posée par Lionel P. alors que nous mangions de forts bons raviolis chinois dans un restau fort sympathique de Londres (agrémenté pour moi de thé vert frais, un délice !) fut la suivante : est-ce possible ?
Y en a un au fond qui vient de demander si c'était possible de préciser la question alors gala (c'est pour pas citer voici) :

- un paquebot retourné peut-il flotter ?
On a déjà réfléchi à cette question et pour moi, selon Archimède, tout dépend de la quantité d'air restée piégèe sous la coque et donc de la position verticale la plus basse en temps normal (non retourné) de la cabine du crétin qui a laissé son hublot ouvert. Me trompé-je ?

- une telle vague peut-elle faire se retourner un paquebot mais aussi rapide ? Est-ce la hauteur de la vague qui est déterminante ? Son énergie ? L'âge du capitaine ?

Petit 2 :
Toujours Lionel P., décidément source intarissable de tracasserie mécaniques et thermodynamiques diverses et variées.
Cet individu, un brin sénile, aime à boire son lait chaud chaud en regardant un film allongé sur son lit le portable sur le ventre. Oui mais voilà, même avec la tasse sur le chevet nous raconte-t-il, il faut se redresser pour ne pas en foutre partour quand on veut boire et c'est pénible.
Comment peut-on l'aider ? On a réfléchi à un système de paille mais vaincre les 50 cm de dépression entre le sol et son lit est pour lui un effort surhumain, il envisage d'installer un goutte à goutte d'hôpital à côté de son lit...

Petit 3 : comment faire lorsqu'on habite à Paris dans une chambre minuscule et qu'on n'a pas de volet mais juste des rideaux pour se protéger des rayons brûlants du soleil ?
Fermer fenêtres et rideaux ne sert pas à grand chose : avec le rayonnement les rideaux chauffent marcel chauffe et répandent la chaleur dans mon modeste 16 m2. J'ai tenté de mettre les rideaux à l'extérieur et de fermer la fenêtre ce qui rajoute une couche isolante entre les rideaux chauds et la chambre mais c'est pas top.
Alors là, je dis : help !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai fait un calcul pour le problème du bateau.
La modélisation de la coque est un demi-cylindre non troué.

J'ai fait les applications numériques avec les données physiques du Queen Mary 2 et du Titanic.
Résultat : dans les 2 cas, le bateau s'enfonce de 75% environ sous l'eau, seuls 25% restent émergés. La pression dans la coque atteint 1,8 bar pour le Queen Mary 2, et 1,63 pour le Titanic.

Donc selon moi, le bateau flotte et ce film est une grosse bouse.

Résultats des calculs (équations, résultats, courbes et code Matlab dispo sur demande).

séb a dit…

mais Lionel, il n'y a aucun calcul à faire, il suffit d'appliquer Archimède.
Le bateau subit comme force son poids d'une part et la poussée d'Archimède d'autre part, cette dernière étant égale (mais opposée en sens) au poids du volume d'eau déplacé (ie remplacé par de l'eau sous la coque). Tout dépend donc du niveau d'air resté piégé sous la coque : si il n'y a pas d'air, le bateau coule forcément, et ensuite plus il y en a, plus le bateau flottera haut. C'est pour ça que je dis que ça dépend de la hauteur du dernier hublot ouvert : c'est à ce niveau là que se trouve la limite air/eau.

séb a dit…

Il faut lire "remplacé par de l'air" dans mon message précédent.