mardi 1 août 2006
Chapitre 7 : Devant l'institut
"Louise !.. Louise !.." chevrotais-je dans la nuit allemande.
Comme seule réponse, le bruit des mats des voiliers amarrés s'entrechoquant.
Mon moral baissait graduellement à mesure que je réalisais que le quartier de l'institut n'était absolument pas résidentiel. Il était sis au beau milieu du port de plaisance et du yacht club qui, à cette heure tardive, 23h30, étaient déserts. Les dernières Mercedes étaient parties à mon arrivée.
Il y a bien une petite maison à côté de l'institut sur laquelle reposent tous mes espoirs. J'en m'en approche et reprend mes appels : "Louise es-tu là ? Louise, wo bist du ?" d'abord faiblement, par peur du ridicule, puis au fur et à mesure que je réalise que ma situation est vraiment ridicule, de plus en plus fort.
Une fois persuadé qu'à moins d'une mauvaise volonté honteuse de sa part elle m'aurait entendu et serait venue m'accueillir en courant un verre à la main en s'avouant rassurée et en me disant qu'elle avait eu bien peur mais que tout rentrait dans l'ordre, ça aurait été bête qu'on se rate, non non vraiment qu'est-ce que ça aurait été stupide, allez viens ton lit t'attend, je me rabatis sur l'institut. Lui aussi paraissait désert. Il y avait bien une porte dérobée avec des boîtes aux lettres et donc j'ai tenté de nouveau le coup mais sans plus de succès.
Ca va mal.
Réunion de crise. Point d'urgence. Concentration. Réflexion.
Je suis seul avec mon sac à dos à 23h30 dans cette ville qui s'avère plus grande que je ne pensais. Je n'ai aucune info précise sur l'adresse de Louise, j'ai oublié de la noter ainsi que son numéro de téléphone et le nom de la personne chez qui elle loge et il faut bien l'admettre, je ne la trouverai pas en faisant du porte à porte. D'une part il y a beaucoup trop de maisons et d'autre part, elle est stagaire ici et donc il est peu probable qu'on la connaisse. Il faut donc commencer à envisager de passer la nuit dehors. Heureusement il fait chaud et dormir sur la plage à la belle étoile c'est pas si mal que ça.
Avant d'en arriver là, tâchons d'explorer toutes les possibilités. Cerveau ?
- Oui mon capitaine ?
- Cogitez !
Un moyen de contacter Louise... un moyen de contacter Louise... mais... mais oui ! mais c'est bien sûr ! Son téléphone en fait, je peux l'avoir !
Eurêka !!!
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3 commentaires:
Mieux vaut s'en souvenir tard que pas!
Moi on m'a raconté la version où tu passais la nuit dans une cabine téléphonique, mais je me trompe peut-être de soir ;)
mais la nuit n'est pas finie...
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